René Jacques ENIZAN 1874/1916

René Jacques ENIZAN est né dans dans le hameau de Kergotin, au nord-ouest du bourg de la commune Bannalec (dans le sud du département du Finistère, en Bretagne), le 26 août 1874.

Son père, Jean ENIZAN, était, lui, né le 25 septembre 1830 à Mellac (29147), il était cultivateur et plus précisément journalier. A l’époque de son mariage, il réside déjà dans le hameau de Kergotin, sur la commune de Bannalec. Il se marie le 16 février 1859 à Bannalec (29004), avec Marie-Hélène LE POULICHET, née, pour sa part, le 26 février 1832 à Scaër. Elle est  elle-même journalière. Un contrat de mariage a été rédigé chez M° Sinquin, notaire à Scaer, le 5 février 1859.


L’ancienne paroisse de Bannalec dispose d’un territoire très vallonné qui s'étage de 21 m d'altitude au moulin du Pont Taro, au sud-ouest à 172 m d'altitude à Minez Kersclipon, au nord. Elle se situe sur les grandes failles du Massif Armoricain allant de Quimper à Nantes. Le socle est composé en majorité de granite, mais également de nappes du paléozoïque inférieur. Au sud-ouest se trouvent des roches sédimentaires. Elle est drainée par de nombreux ruisseaux. Elle a pour limites naturelles l'Isole au Nord-Est, l'Aven au Sud-Ouest et le ruisseau de la Véronique et le Ster Goz à l'Ouest. Elle héberge plus de 6 000 habitants en 1911

Acte de naissane de René Jacques ENIZAN

Acte de mariage de des parents: Jean ENIZAN et de Marie Hélène POULICHET

René Jacques est le petit dernier d’une famille de 8 enfants. Dans l’ordre:

* l’aînée est Marie-Jeanne ENIZAN née le 28 octobre 1859, à Bannalec,

* puis vient Jean ENIZAN né le 23 novembre 1862, marié le 3 novembre 1889 à Kernevel, 29140, Finistère, avec Isabelle PEZRES, née en 1864, cultivateur à Pratlez et aussi à kergotin

* ensuite François Yves ENIZAN, né à Bannalec le 5 avril 1865, marié le 7 février 1886 à Bannalec, avec Marie Anne ROPERS née 1867, cultivateur à Kernouarc'h  puis kerchuz ou kerhoz,

* Marie-Hélène ENIZAN, née le 6 novembre 1866 à Bannalec et qui est décédée le 28 juin 1976, toujours à Bannalec à l’âge de 109 ans,

* Jean Yves Valentin ENIZAN, né le 1er mars 1868 à Bannalec, marié le 22 avril 1894 à avec Marie Françoise LE GOURVELLEC, née en 1874,

* Anne Marie ENIZAN née le 12 avril 1870, à Bannalec ainsi que sa sœur jumelle

* Marie Hélène ENIZAN née le 12 avril 1870 à Bannalec, mariée le 23 septembre 1888 à Bannalec, avec Yves Louis Marie ROPERS, né en 1865, résidant à Kerneuzec, décédée en 1948

Le petit René Jacques est baptisé le même jour que sa naissance, dans l’église du bourg.

 

La vie s’écoule paisiblement entre ses parents, ses frères et sœurs.

 

 

Après de courtes années à l'école, il passe son temps à garder les quelques vaches sur les chemins de la commune. Puis, quand les forces lui furent venues, à participer aux travaux des champs.

    

C'est dans un tel four que la pain de la famille Enizan cuisait chaque semaine


la partie nord-ouest de la Commune de BANNALEC

Lors du conseil de révision qui se tient à Bannalec, en 1894 il est jugé: " bon pour le service " et porte le n° matricule 1708 / Quimper, mais compte tenu de son état de santé (il souffre apparemment de varices), il est affecté aux services auxiliaires (service du train, écuries,...) dans lesquels il a dû passé 2 ans, de novembre 1895 à septembre 1897, auprès d'un régiment d’infanterie breton: le 116ème RI ? ou le 62ème RI ?.

 

Il est dit mesurer 1m59, avoir un visage ovale, un menton rond, un front haut, un nez moyen et une bouche grande. Il a les cheveux et les sourcils chatains et les yeux également châtains.

 

Il vivra à Bannalec, chez ses parents, jusqu’à son mariage en 1898    

 

 

 

René Jacques se marie le 13 février 1898 à Baye (29005), avec Marie-Perrine Josèphe TANGUY (16 ans), née le 13 avril 1881 à Baye, et qui décèdera, le 19 avril 1954, à Quimperlé (29233), à l’âge de 73 ans. C’est la fille de Pierre, cultivateur, résidant au bourg de BAYE et de Jeanne-Marie DANIEL, ménagère

 

 

 

Rechercher acte de mariage

Après son mariage, il s’installe à Baye avec son épouse. Ils résident dans le bourg.

Ils auront 4 enfants, quatre filles, toutes nées à Baye.

Dans l’ordre, d’abord :

* l’aînée Jeanne-Marie ENIZAN, née le 26 mars 1899

* puis Marguerite ENIZAN, née le 21 janvier 1901. Elle se mariera avec Robert Eléouet vers 1920

* Philomène Yvonne ENIZAN, née le 16 juin 1903 et qui décèdera le 31 janvier 1909, à l'age de 5 ans.

* et enfin Marie-Augustine Françoise ENIZAN, née le 7 janvier 1907, mariée avec Eugène Blouin, né en 1897, le 31 juillet 1925 à Saint Brieuc (22) et qui décèdera en 1985 à Gentilly (94), dans la région parisienne.

 

Là encore, si l’on excepte le décès de leur petite Philomène à 5 ans, ils vivent paisiblement de leurs labeurs et des moments de joies et de fêtes.

 

 

^^^     Cadastre du Bourg de Baye

 

 

 

 

 

Habitat traditionnel dans le bourg >>>

La famille Enizan résidait dans une maison de ce style

 

 

Après la naissance de leurs enfants, vers 1910, ils se sont installés à Quimperlé, puisqu’en 1914, ils y résident. Selon la fiche matricule ce serait à l'abattoir. Peut-être, René y travaille-t-il ?

 

A la déclaration de la guerre en aout 1914, René allait avoir 40 ans, il est marié et a eu 4 enfants, dont 3 sont encore vivants. La plus grande a 15 ans, la seconde 13 et la plus petite 7 ans et demi.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


En août 1914, compte tenu de son âge et de son état de santé au recrutement, il n'est pas mobilisé. Il est toutefois, compte tenu du décret du 26 septembre 1914, René Jacques a été obligé de repasser devant la Commission de réforme de Quimper, en date du 12 novembre 1914, qui cette fois, compte tenu du besoin d'hommes pour "boucher" les effroyables trous des premiers mois de la guerre, jugé apte au service armé.

 

Il sera donc mobilisé à partir du 21 mars 1915 et affecté au 86ème Régiment d'infanterie territoriale, administré par le 45ème régiment d'infanterie de Laon. La fiche matricule indique que le 45ème RI dispose de dépôts à Lorient  (déplacement probablement dû au fait que Laon se trouve en zone de guerre).

Commence alors une période d'instruction, "l'école du soldat": les marques extérieures de respect, le pas cadencé, la façon de s'aligner et de pivoter, et même le maniement du fusil !
La compagnie était commandée par un lieutenant... mais en réalité, le véritable comman- dant, c'était l'adjudant... " - En ligne, face à gauche, comptez jusqu'à quatre. A droite par quatre, marche gauche, gauche... " Et ils passaient une partie de l'après-midi à faire... le tour de la cour.
Par la suite, il apprit le maniement du fusil. Quelques hommes disposaient d'un fusil Lebel. Les autres avaient des fusils qui dataient de la guerre de 1870. Au bout de huit jours, ils avaient été jugés suffisamment dégourdis pour être lâchés à l'extérieur. De bon matin, vers 6 h, la colonne partait, en tête ceux qui étaient habillés complètement et armés de fusils Lebel, suivis de ceux munis de vieux fusils avec leurs cartouchières remplies de cartouches en bois. Enfin, les derniers, ceux qui fermaient la marche, étaient habillés en treillis... Les marches de la troupe atteignaient bientôt une distance de vingt kilomètres, agrémentées par des exercices en campagne tels qu'ils auraient à les pratiquer face à l'ennemi. Ils apprirent à sauter les fossés tout harnachés, à passer par-dessus les haies, à progresser à plat ventre par petits bouts, à se cacher derrière une motte de terre, à mettre des sentinelles doubles etc...Ils grimpaient des falaises, en silence, tous feux éteints, cigarettes interdites. Pour un peu, ils se seraient crus à la guerre !  
... Le samedi après-midi était consacré à l'hygiène... Et chaque semaine, il devait monter la garde."

 

Après ces quelques semaines de formation, René Jacques est affecté au 15ème R.I.T. et il le rejoint le 19 juin 1915, avec une centaine d'autres fantassins territoriaux, sur le front dans la région de Verdun. Le 15ème R.I.T. (dépôt à Sainte Anne d'Auray, durant cette période de guerre) est un régiment constitué de 3 bataillons en août 1914, puis 2 à partir d’août 1916, constitué à Laon (Aisne), mais replié en Bretagne. René est affecté à la 4ème compagnie du 1er bataillon.

 

Ce régiment de "pépères", comme on le dit parfois avec condescendance (ils n'ont pourtant que de 36 à 44 ans), est chargé d'occuper dès le début de la campagne (août 1914) d'occuper (et éventuellement de défendre) divers ouvrages militaires (forts,...) dans le secteur de Verdun: Le Manezel, Châtillon, Deramé, Rozellier, Saint-Symphorien, Houdainville, Camp de la Madeleine, Eix et Moulainville. Au point de vue tactique, le régiment était mis à disposition des commandants de secteur. Il était employé tantôt au service de patrouilles ou de reonnaissances, tantôt aux  travaux de défense organisés en avant des ouvrages ou comme réserve lors des opérations tentées par les régiments actifs; Tout ceci n'étant pas sans risque.

A partir du 2 octobre, le 15ème régiment d'infanterie territorial quitte son statut de régiment de soutien et devient l'égales des régiments d'active en occupant des tranchées en première ligne à l'est de Verdun dans le secteur Broville-Hautecourt-Montricel-Hermeville jusqu’à la fin de l’année 1914.

 

Puis de janvier à avril 1915, il passe à la défense du 2ème secteur, toujours à l'est, de Verdun (Broville, Abaucourt, Hautecourt, Moranville, Grimaucourt, Herméville, bois Montricel. Il lui arrive au cours de cette période participer à des offensives durant lesquelles il se montre efficace. De mai à août, à l'époque ou René Jacques rejoint le front, le régiment occupe les tranchées sur une ligne bois de la Haute Charrière - Fromezey - Jean de-Vaux - Saint Maurice - fermes de l’hôpital et du Haut-Bois et enfin à partir d'août jusqu’à la fin de l’année une ligne bois d’Herméville - ruisseau de Tavannes - Gussainville.

 

 

 

 

 

 

 

René Jacques ENIZAN, vers 1915 >>>

avec son épouse, Marie Perrine Josèphe TANGUY,

 et sa plus jeune fille,

Marie Augustine Françoise, dite "Denise",

ma grand'mère maternelle

Résumé du JMO du 15ème RIT durant les mois de décembre 1915 à février 1916.

 

Lundi 13 décembre 1915: le 15ème régiment territorial reçoit l’ordre d’aller, le lendemain, occuper le front dans le secteur d’Herméville (en Woevre), secteur allant de la route Saint Maurice - Braquis (A) au ruisseau de Tavannes. Le commandant du régiment est le lieutenant colonel Souillard.

 

Le 14, à 6h, les 2 premiers bataillons sont en place, le 3ème bataillon étant au repos (cantonnement à Moranville). Les missions sont la surveillance, la garde et la réalisation de travaux de renforcement des tranchées. Les travaux se font la nuit.

Les 14, 15, 16, 17, 18 mêmes missions. Régulièrement, des obus tombent sur les lignes. Le 18, signalement d’une succession de convois qui paraissent sans interruption

19, 20, 21, 22, 23 mêmes missions. Toujours, régulièrement des obus tombent sur les lignes

24, 25, 26… la routine, lundi 27, 210 obus sur le secteur de St Maurice Autrey, 28, 29, 30, 31… pas de trêve, même au contraire, regain d’obus et d’échange de coups de feu entre patrouilles ennemies et 1ère ligne

 

1er janvier 1916, les allemands souhaitent la bonne année à coups d’obus de 77 et de 88

2, 3 toujours la même routine. Le 3 de 12h10 à 14h15 : 45 obus sur le secteur dit de «l’Hopital», 12h25 à 13h20, 16 obus sur les tranchées de la côte 215, 12h25 à 13h35, 18 obus sur Broville, 11h45 à 16h30, 39 obus sur Herméville… etc…

Les 4, 5, 6, 7… mêmes missions. Le 7, une reconnaissance pour évaluer un poste d'écoute et aussi faire des prisonniers. Reconnaissance éventée et sans résultats

 

8, 9, 10, 11, 12, 13, 14 toujours les mêmes missions au même endroit, depuis 1 mois, sans relève

Le 15, 119 obus, toujours la garde en 1ère ligne et les travaux de nuit

Le 16, le 17, le 18, le 19, le 20, le 21 toujours la garde en 1ère ligne et les travaux de nuit

22, 23, 24, 25 26, 27, idem.  Le 28 : 63 obus

Le 29, le 30, le 31,...

le 1er février,… la noria continue

Le 2 : 159 obus…sur toute la ligne de front du 15ème R.I.T.

Les hommes, malgré tout, bien protégés, n’en souffrent physiquement pas trop…

 

Le 3, le 4, le 5 ça continue… toujours les mêmes missions, la garde sous les bombes, le jour, les travaux la nuit…

Plusieurs officiers et soldats sont récompensés pour avoir exécuté des missions dangereuses ou réalisé des actions courageuses

 

Le 6, 7, idem Le 7 : 247 obus s’abattent sur les lignes du 15ème R.I.T.

Le 8, le 9, ça continue. Le 10, le 11, le 12, le dimanche 13, le 14, le 15… idem, «mêmes services et travaux, travaux de nuit» dit le JMO à la date du 16. Le 17 idem. Maintenant plus de 2 mois sans relève.

Le 18 violent bombardement sur le bois d’Autrey de 13h45 à 14h15 à raison de 8 obus par minute

 

Samedi 19, la routine, toujours… pourtant les bombardements redoublent, chaque jour quelques tués et quelques blessés. Dimanche 20, deux avions survolent les lignes, des fusées sont envoyées. Les tués, les blessés, les actes de bravoure continuent.

Lundi 21, le JMO du 15ème RIT note « violents bombardements de toutes nos positions, particulièrement intenses… »   Plusieurs tués, plusieurs blessés…

 

Tout commence (la célèbre bataille de Verdun) le 21 février 1916, à 7h30, avec un déluge de feu sur les forts de Verdun et sur les tranchées où sont tapies trois divisions françaises. Puis, l'infanterie allemande monte à l'assaut. Certains soldats sont équipés d'un lance-flammes. C'est la première fois qu'est employée cette arme terrible. Le chef d'état-major allemand Erich von Falkenhayn veut de cette façon en finir avec une guerre de positions qui dure depuis la bataille de la Marne, 18 mois plus tôt. Il projette de «saigner l'armée française» par des bombardements intensifs.

Tenir ! Les poilus résistent héroïquement au premier choc, en dépit de la perte du fort de Douaumont. Très vite, le commandant de la IIème Armée, Philippe Pétain, organise la riposte. Il met en place une liaison avec Bar-le-Duc, à l'arrière. En 24 heures, 6.000 camions montent vers le front en empruntant cette «Voie sacrée». L'assaut allemand est repoussé et la brèche colmatée.

La 211ème brigade s’organise sur une ligne Moulainville inclus, Watronville inclus, et pour le 15ème R.I.T. c'est sur Moulainville inclus, Chatillon exclus:

- 1er bataillon : Moulainville - côte de Béramé

- 2ème bataillon : Mourainville - Moranville

- 3ème bataillon : Watronville – Chatillon

Cet ordre fut exécuté immédiatement, «les compagnies qui étaient en 1ère ligne abandonnèrent les tranchées et la retraite s’exécuta en ordre et en silence»

Le  train  de combat (ensemble des voitures affectées à un régiment et à ses bataillons pour transporter les approvisionnements, les munitions, le matériel nécessaire au combat) rallie son régiment au fort de Moulainville pour le 15ème RIT.

Cependant le repli continue, et en arrivant à Moulainville la basse, le commandant du régiment reçoit de nouveaux ordres:« La position que vous devez occupée est Moulainville la basse, Bois chenu, et au sud en liaison avec Chatillon, où se trouve le 31ème RIT ». Le 2ème bataillon va donc au sud du Bois Chenu, jusqu’à Chatillon et le 3ème bataillon du nord du bois jusqu’à Moulainville exclus.

Le 1er bataillon cantonné à Moulainville la Haute et Moulainville la basse commença la mise en défense du village de Moulainville, la basse. Apparemment ce bataillon passe sous le commandement du 366ème R.I.

 

Samedi 26… les ordres se multiplient laissant penser que la situation est très complexe. Un nouvel ordre place tout le 15ème RIT sous le commandement du 366ème  R.I., par ailleurs l’ordre formel était donné «de défendre coûte que coûte les positions, de les renforcer par tous les moyens, et défense à aucun fantassin de remonter les pentes sans ordres, ni aux batteries de faire aucun mouvement sans ordre».

 

Dimanche 27, 6h, ordre est donné au 15ème RIT de « creuser des tranchées et des boyaux, dans le bois Chenu et de les occuper ». 

8h30 « de tenir coûte que coûte, personne ne devant monter sur les hauts de Meuse, prendre toutes dispositions en conséquence »

10h30, le Lieutenant Colonel apprenant que la 9ème et la 11ème cie du 15ème ont faibli (sur la corne N.E. du bois Chenu) donne ordre de reprendre les points abandonnés.

A 22h, le Lieutenant Colonel confirme que les lieux ont été repris par le 3ème bataillon

 

Lundi 28 13h40. Le JMO note: "Bombardement intense et continu sur le bois Chenu. Plusieurs blessés et 2 tués (dont Jacques René ÉNIZAN tué par des éclats d'obus à 11h 05). Le téléphone ne fonctionne plus avec les bataillons. Les travaux seront continués ce soir avec activité."   Malgré des promesses de renfort, aucun ne vient. Les positions sont toutefois maintenues

 

On décompte 49 blessés et  6 tués. René Jacques sera de ceux là. Pour lui, la défense de Verdun est terminée. Il y a apporté sa contribution.

Extrait du JMO du 15ème R.I.T à la date du 28 février 1916.

 

 

Baptiste Cuzacq (ou Cuzac), dit Germain, est né vers 1885 à Geloux dans les Landes. Le 6 août 1914, il quitte sa ferme et rejoint le 234ème R.I. de Mont-de-Marsan. Il meurt le 3 septembre 1916 à Fleury-devant-Douaumont. Il écrit un journal et, le 28 février 1916, il se trouve au même endroit que René. Il écrit : «Le 28 février, le 234ème reçoit l’ordre d’occuper le Bois Chenu entre Châtillon et Moulainville. Les tranchées (ne) sont (plus que) des trous que nous avons faits dans la terre sans être recouverts. Nous sommes toujours sous l’ouragan de feu et d’acier et les Allemands nous envoient aussi des gaz suffocants».

 

René Jacques ENIZAN, soldat de 2° cl., membre du 1er bataillon, 4ème compagnie, est tué à l'ennemi, le 28 février 1916, le 8ème jour de la bataille de Verdun, mort d'un éclat d'obus. Il est âgé de plus de 42 ans. Il laisse une veuve et trois orphelines.

 

 

Il est d’abord inhumé au cimetière militaire d'Eix, sa dépouille est ensuite transférée le 28 août 1924.

 

Il est depuis inhumé à la Nécropole nationale du «Faubourg pavé» Verdun  Tombe individuelle n°4437.

 

Son décès est transcrit dans les registres de la commune de Quimperlé (Finistère) à la date du 28 avril 1916.

 

 

 

 


Quelques vues de la Nécropole Nationale du Faubourg Pavé à Verdun


La tombe de René Jacques

transcription de son acte de décès dans les registres de Quimperlé à la date du 28 avril 1916

 

 

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Ouest-éclair (Edition de Nantes) du 13 avril 1916, n° 6149

 

 

 

 

 

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