Jules Émile FERRED (1892/1917)

Fantassin en 1916

 

Jule FERRED

 

Fils de François, mort en 1904 et de Thérèse CULLEL, domiciliée à Carcassonne en 1912, Jules FERRED, souvent orthographié FARRÉ, est né le 20 mai 1892 à Trèbes. Sixième enfant d’une famille espagnole illégitime de 11 enfants, il passe son enfance à Trèbes, jusqu’en 1911.

 

Lors de la commission de recrutement qu’il effectue à Carcassonne ouest, il exerce le métier de détartreur, et  il réside à Carcassonne. Son n° matricule est le 1561/Carcassonne année 1913 (sursitaire). Il est déclaré apte, il est dit «étranger majeur» bien que né à Trèbes, mais des parents étrangers. Il bénéficie d’un sursis, étant soutien de famille. En 1912, sa mère, veuve, élève encore trois enfants mineurs.

 

Il s’est marié le 2 août 1913, à Carcassonne, avec Emma Louise Clémence MARTROU. Nous ne savons pas s'ils ont eu des enfants.

(à rechercher)    


A la mobilisation, il est appelé au 143ème R.I., de Carcassonne, le 6 septembre 1914. Ce régiment, avec le 15ème RI, forme la 64ème brigade d’infanterie au sein de la 32ème division d’infanterie. Après une courte préparation, il rejoint son régiment qui est au front dans la Woevre, dans lequel il retrouve des connaissances de Trèbes. Le 143ème est arrivé le 9 octobre à Fère-en-Tardenois, il relève, le 15 octobre, les unités britan-niques engagées entre le Canal de l’Oise à l’Aisne et le ruisseau de  ?. Le 15 au soir, il est relevé à son tour par le 123ème R.I. et après quelques jours de repos, il s’embarque à Lemeux. Il débarque, le 31, en gare de Poperinghe et de Bailleul. Le même jour, dès l’arrivée, le 143ème se porte dans la région de Dickebush.

 

Le 1er novembre à l’aube, il attaque le village de Wytschaete. L’objectif est atteint, le village fortifié, des tranchées ébauchées; le régiment est en liaison avec le 15ème et le 80ème. Le combat a été rude. Les Allemands ont contre-attaqué sans succès; on s’est battu à la baïonnette, mais Wytschaete a été pris et conservé malgré des pertes cruelles. C’est le baptême du feu pour Jules. Le 2 novembre à 6 h, l’ennemi, devançant une attaque prévue pour 7 h, prononce sur le village une action violente avec de gros effectifs. L’effort des allemands leur permet de pénétrer dans les premières maisons dont tous les occupants sont déjà tués ou blessés. Ils s’infiltrent au prix de pertes sanglantes, mais ne parviennent pas à s’emparer du village. La lutte se continue jusqu’au 13 novembre, terrible et meurtrière.    

 

Le terrain est disputé pied à pied avec une farouche énergie; on se bat à coup de pelle et de pioche. Si le régiment n’a pu conserver ses positions intactes, il a du moins sauvé l’honneur par son courage et son ardeur à combattre sans arrêt, nuit et jour, dans la boue, sans vivres et souvent sans cartouches. Du 1er novembre au 31 janvier, le 143ème a perdu dans 7 officiers et 756 hommes morts. Jules échappe à ce massacre. Le nombre des blessés s’élevait au double.     

 

Il est pourtant possible qu'il ait été blessé, car on trouve son nom dans une liste de blessés admis au 3ème hôpital complémentaire de Brest  (Ecole ménagère, 2 rue Danton - 140 lits - Fonctionne du 16 septembre 1914 au 27 mars 1918) entré à partir du 1er janvier 1915.     cf  Dépêche de Brest en date du 12 janvier 1915

 

En réserve à Epernay jusqu’au 7 mars, la 64ème brigade participe, du 9 au 15 mars, à l’attaque en Champagne d’une position très bien organisée. Le 7 mars, l’attaque est lancée sur le Bois Sabot (1800m à l’est de Souain) et la région boisée plus à l’est, du Trou Bricot par le 15ème RI après une violente préparation d’artillerie. Le 143ème est en réserve autour du Bois Carré. L’objectif d’attaque est la corne sud-ouest du Bois. Le 2ème bataillon du 143ème, placé en avant d’une batterie de 75, est violemment canonné et subit quelques pertes. Dans l’après-midi, le 15ème réussit à prendre pied à la lisière sud du Bois Sabot, le 143ème n’a pas à intervenir. Le 8 mars, le Régiment relève le 15ème RI. Le 9 mars, le 143ème doit continuer l’offensive, direction Côte 170 – Trou Bricot. Le terrain est difficile, presque complètement dépouillé d’arbres, rempli d’excavations, de tranchées à moitié détruites. Partout des vestiges de défenses entravent la marche. Face aux 2 bataillons en 1ère ligne (3ème et 1er), l’ennemi aligne 3 régiments. L’attaque est lancée à 7h, mais ils ne progressent que lentement, car très vivement pris à partie par un feu d’artillerie lourde et de mitrailleuses. Dès 9h45, toute progression est impossible. Les pertes sont énormes; les renforts ne peuvent arriver. Seule une section de la 8ème Cie, parvient à l’intérieur du Bois Sabot. Ils doivent s’accrocher au terrain et l’organiser: chaque bataillon a gagné 100 m; 2 contre-attaques avec des effectifs importants sont enrayées. Le 10 mars, à 7h, après une préparation d’artillerie, les 5ème et 7ème Cies attaquent le talon du bois et les tranchées au nord; elles sont clouées sur place par le feu croisé de mitrailleuses. A 10h30, après un tir d’artillerie d’à peine 10 mn, l’attaque reprend. Le 2ème bataillon permet à des fractions de réaliser des progrès sensibles. Relevé par le 15ème RI, le régiment va cantonner à Suippes.

 

Le 13 au soir, le 143ème relève le 15ème sur les mêmes emplacements. L’attaque reprendra le 15, mais un travail préalable s’impose. Le 14 est employée à la création d’une base de départ: le travail est exécuté en sape, sous l’avalanche de grenades.

 

Le 15 mars, l’attaque se déclenche par surprise. Mais bientôt c’est la lutte dans les boyaux, au corps à corps; la baïonnette et le fusil répondent seuls à la grenade et au pistolet. On se dispute à coups de poings les mitrailleuses. C’est en combattant pied à pied, en payant chèrement chaque mètre de terrain que les hommes de tête arrivent à la tranchée. Il est impossible de tenir. En une demi-heure, les pertes s’élèvent à une centaine de tués et de blessés. Le même jour, à 16h30, une attaque menée par les 3ème et 5ème Cies, reprend de plus belle après une courte préparation d’artillerie. C’est de nouveau la lutte à coups de baïonnette, à coups de crosse et d’outils. On ne fait pas de quartier. Il est 18 h. Un blockhaus offre encore quelque résistance; attaqué à la pioche, il est emporté. Le 16, au petit jour, deux contre-attaques sont brisées; ce sont les dernières réactions de l’infanterie ennemie. Le bois sabot est gagné. Cette bataille avait coûté 9 officiers, 29 sous-officiers, et 425 soldats morts.

 

Le 25 septembre, la 64ème brigade attaque le Mont Têtu (côte 198), et fermer le vide entre les 20ème C.A et le 1er C.A.C. Le 15ème RI, dès 6h30, s’efforce de gagner le Mont Têtu. Il prend pied à mi-pente des hauteurs dominant le ravin de l’Etang. Son avance est pénible; le feu de mousque-terie et de mitrailleuses est intense. A 11 h, le 143ème reçoit l’ordre d’attaquer à son tour. Il a comme objectif le boyau de Molkte d’abord, le Mont Têtu ensuite. L’idée de la manoeuvre est de prendre à revers le Mont Têtu qu’on ne peut faire tomber de front. La traversée du ravin du ruisseau de l’Etang s’effectue sous le feu intense de l’ennemi. Le 3ème bataillon suivi par le 2ème atteint rapidement le pied des pentes de la Main de Massiges, contourne la croupe du Bois Valet, s’engage dans le ravin compris entre le Bois de l’Arc et le Bois de la Faux. La 10ème Cie progressant par le Bois de la Faux, les 11ème et 12ème par le Bois de l’Arc prennent à la baïonnette la tranchée ennemie.

L’ennemi surpris se rend à la 10ème et à la 11ème Cie. Plusieurs mitrailleuses, plus de 50 prisonniers sont fait. 

Le 2ème bataillon réussit une progression dès le début de l’attaque, mais toute avance ultérieure lui est interdite par la présence de mitrailleuses ennemies qui rendaient la progression impossible. Des salves d’artillerie dirigées sur les mitrailleuses ne puent les détruire et une nouvelle tentative d’avance vers la Ferme est engagée. Cette journée a coûté au régiment  2 officiers et 37 hommes tués, ainsi que 46 blessés.

 

 

L’ennemi paraît être solidement installé, en consé-quence l’organisation immédiate du terrain enlevé aux Allemands est mise en œuvre. Jusqu’au 5 octobre, les bataillons du 143ème, tantôt en ligne, tantôt en réser-ve, travaillant à l’aménagement et à la défense du secteur, profitent de ce court répit pour se reformer. Un dernier effort lui sera demandé le 6 octobre. Il prend dans la nuit du 5 au 6 ses dispositifs d’assaut. Les objectifs sont la ferme Chausson et les ouvrages déjà puissants qui la défendent. A 5h50, les 2 premières vagues sortent d’un seul bloc. Malheureusement, la pente du terrain interdit à l’artillerie de campagne d’effectuer des tirs efficaces. L’ennemi placé à contre pente n’est pas dérangé. Les premières vagues reçues par un feu terrible, doivent se coucher sous les balles; des hommes sont frappés en franchissant le parapet. Néanmoins une fraction réussit à progresser, franchis-sant la première ligne ennemie, en un point. Elle peut atteindre les lisières sud du bois de Chausson. Mais là, prise de dos, par les tirs des mitrailleuses ennemies, puis contre-attaquée de front par les réserves, elle est clouée sur place; elle tient jusqu’au corps à corps. Seuls, quelques blessés et quelques hommes indemnes regagnent les lignes de départ, à la faveur de la nuit. Les vagues suivantes, dans l’impossibilité de donner l’assaut s’organisent, mettant en batterie leurs mitrailleuses. A 8 h, l’ennemi massant ses troupes à l’abri des pentes de la ferme Chausson et des bois passe à la contre-attaque. Reçues par 3 mitrailleuses, les colonnes ennemies se replient dans leurs boyaux, laissant de nombreux morts sur le terrain. Renouvelée vers 15 h, une nouvelle contre-attaque est de nouveau bloquée. Le régiment perd ce jour-là  2 officiers et 36 hommes tués, 129 blessés, 150 disparus.

 

Après un court repos, le régiment se trouve au sec-teur de Mesnil-les-hurlus, à quelques mètres des allemands. Les grenades, crapouillots, torpilles pleu-vent et démolissent les tranchées pendant que la sournoise lutte de mines bat son plein. Dans les boyaux, les soldats sont frappés par les balles. Le sol est bouleversé. Que d’hommes se sont fait tuer pour sauver un camarade enterré vivant par l’explosion d’une mine. Un caporal, «le 10 août, au Trapèze du Mesnil, s’est porté spontanément avec 2 hommes, au secours de soldats d’une autre compagnie, ensevelis par l’explosion d’une mine, et ne s’est laissé décourager dans les travaux de sauvetage, ni par un violent bombardement, ni par la mise hors de combat de ses 2 compagnons, ni par sa propre blessure»

 

 

On reste 6 jours en ligne et 3. On commence à reparler d’offensive: nombre de régiment viennent cons-truire des boyaux, des emplacements de batteries et, enfin, relever le 143ème, le 25 août. Mais le régiment ne s’éloigne pas et laisse dans la craie champenoise 3 officiers, et 316 hommes.

 

 

La tranchée ennemie est encombrée de cadavres et de blessés. La ligne de défense du Mont Têtu est brisée. Le 3ème bataillon sans perdre un instant, pousse vers la crête. Le 2ème bataillon rentre à son tour en ligne à la droite du 3ème. Le sommet du Mont Têtu est rapidement atteint et dépassé par les éléments de droite du 2ème bataillon auquel se lie le bataillon de gauche du 15ème. Le Mont Têtu est pris. Le 143ème perdait dans ce combat 238 blessés et 49 tués.

 

La nuit est employée à l’organisation du terrain conquis et aux préparatifs d’attaque pour le lendemain. Des patrouilles signalent une grande activité chez les alle-mands. On entend distinctement des trains et des convois amenant troupes fraîches et munitions dans la plaine de Rouvroy. De l’artillerie arrive avec un grand bruit de ferraille. L’ennemi, d’abord surpris profite du répit de la nuit pour renforcer ses lignes, augmenter sa résistance. Le lendemain sera dur.

 

Le 27 au matin, le régiment reçoit l’ordre de continuer l’attaque en direction de la Ferme Chausson. Les 3 bataillons sont en ligne. Le 3ème bataillon en lien avec le 20ème CA attaque l’ouvrage de la Défaite avec pour objectif le Bois Marteau. Le 2ème bataillon au centre et le 1er bataillon doit s’emparer de la ferme même en lien avec le 1er CAC qui attaque le Bois de la Chenille. L’artillerie fait une courte préparation. A 14 h, heure fixée pour le départ, le Corps Colonial très en retrait ne peut avancer suite à des mitrailleuses. Les ordres sont modifiés en conséquence. Les 2ème et 3ème bataillons attaquent. Par suite de la situation du 1er bataillon, la ferme Chausson est délaissée pour le moment. A 16 h, les 2 bataillons se précipitent en avant, la baïonnette haute. Mais le terrain est détrempé et glissant, la marche lente et pénible. Le glacis complètement découvert est balayé par les mitrailleuses. La situation en flèche livre les flancs à des tirs d’écharpe très meurtriers. Tout se déroule sous un feu infernal. Le 2ème bataillon et la droite du 3ème, décimés sont obligés de s’arrêter, après avoir gagné, cependant, quelques centaines de mètres, engageant avec l’ennemi une fusillade énergique. La gauche du 3ème bataillon et plus particulièrement la 9ème Cie, plus heureuse s’avance profondément. Cette compagnie franchit 2 éléments successifs de tranchées et prend pied dans un troisième, vers le boyau d’Ukelwurst, mettant en fuite des troupes qui abandonnent leurs armes et leurs sacs.

 

Repoussant ensuite 3 tentatives ennemies pour repren-dre le terrain perdu, elle s’organise sur place, où, à la tombée de la nuit, elle est relevée par le 15ème RI.

 

Les pertes étaient sévères : 8 officiers blessés, 66 sous officiers ou soldats tués, 216 blessés. Le régiment reste sur les emplacements conquis et s’organise pendant la nuit. L’artillerie ennemie réagit violemment au cours de la soirée et de la nuit. L’attaque doit reprendre le lendemain à 9h, menée par les 2ème et 1er bataillon, le 3ème passant en réserve. Le 143ème doit prendre pied dans le bois au sud de la ferme Chausson.

 


 

Jules FERRED est muté dans le régiment frère de la brigade, le 15ème R.I., le 15 octobre, avec 58 autres hommes venant du 143ème (du régiment ou du dépôt ?). Il rejoint son régiment le 18 à St Rémy s/bussy, où celui vient d’être transporté.

 

Le 25 octobre, le régiment va en 1ère ligne au nord de Tahure. Il est relevé le 30, mais retourne presque immédiatement en ligne (les entonnoirs, bois des Paons) à cause d’une attaque sur la butte de Tahure.

 

Le 5 novembre le 15ème est transporté à Croix en Champagne où il stationne jusqu’au 16. Les bataillons retournent alternativement en ligne, puis vont sta-tionner à St Rémy s/Bussy. Le 30, le régiment est transporté en entier au nord d’Epernay, et il y reste jusqu’au 21 janvier pour une période de repos.

Le 22 janvier 1916, le régiment est transporté dans le secteur de Soissons. Il occupe les tranchées à partir du 27 dans un secteur présumé calme malgré quelques violents bombardements au début de leur arrivée (Villeneuve, St Waast), jusqu’au 10 juillet.

 

 

A cette date le régiment est totalement relevé et il stationne à Mareuil en Dôle (sud-est de Soissons). Puis, il est transporté par train et stationne quelques jours à Saint-Mard sur le Mont et ses environs, avant d’aller prendre position, après une période d’instruction, le 17 août dans le secteur de Vaux-Chapitre / Souville.  Le secteur s’étend du ravin des Fontaines jusqu’à la station de Fleury. Dès le 17 au soir le régiment subit de violents bombardements. Le travail de renforcement des tranchées est très pénible, constamment harcelé par les tirs de fusées éclairantes et les tirs de mitrailleuses. Voici ce qu’écrit l’officier rédacteur du J.M.O. pour la journée du 20 août :    

Durant treize jours sous un bombardement continuel, parfois même par nos propres batteries, les hommes travaillent à l’amélioration des tranchées dans la boue et sous les balles et luttent contre les tentatives d’infiltration de petits groupes. Le 23 août :

Le 15ème tint solidement, en perdant 100 morts et 385 blessés les positions qui lui avaient été confiées: l’ennemi ne put mordre sur lui.



Relevé le 31 août, le régiment, après quelques jours de repos, se rend en Forêt d’Argonne, du 12 septembre au 18 janvier 1917. Il occupe le sous-secteur Marchand. Un secteur qui semble assez calme, mais il y subit l’activité des engins de tranchées ennemies et quelques explosions de mines allemandes.

 

 

Une autre mine explose le 8 décembre

 

Les 17 et 18 janvier le régiment est relevé et cantonne aux « Clairs chênes » à proximité de Jouy en argonne  


Entre le 21 et le 23 janvier, le 15ème prend position au quartier Huguenot, sur le front de Verdun (entre la côte 304, et le bois d’Avocourt) pour un long séjour qui se prolongera jusqu’au 25 juin. La bataille de Verdun vient de se terminer, mais les "escarmouches" continuent. Les soldats du 15ème connaissent les rigueurs du froid, du dégel, les longs travaux sans cesse nécessités par le mauvais temps et les bombardements ennemis.    

Jules est blessé une seconde fois, de façon plus grave, le 21 mai 1917. Cette fois il est évacué vers une ambulance, à l’arrière à Ville sur Cousances.

 

Une fiche SGA MDH et sa fiche matricule indiquent que Jules est affecté au 15ème RI, et qu’il est blessé le 21 mai hors le JMO du 15ème R.I. ne fait état d’aucun blessé à cette date.

 

Est-il resté au 143ème R.I., ou y est-il retourné, le doute subsiste ? Et un soldat (non nommé dans le JMO) du 143ème R.I. est effectivement blessé à cette date ?

JMO des Services Sanitaires du 16ème CA, Janvier 1917

 

Il sera décoré à titre posthume de la Croix de guerre avec une étoile de bronze. Il est bien classé dans la liste du J.O. dans le 15ème R.I.

 

J.O. du 22 novembre 1920

La cote 304, vue du sud, au pied le village d'Esnes détruit

Jules Emile FERRED décède le 1er juin 1917, des suites de ses blessures, dans l’ambulance 11/16 installée sur la commune de Ville s/Cousances (55567), un peu en arrière du front. Il venait d'avoir 25 ans.

 

L’ambulance n°11 du 16ème CA est l’ambulance divisionnaire de la 32ème DI. Elle s'installe à Ville-sur-Cousances le 20 Janvier 1917.

 

Inhumé probablement dans le cimetière situé à proximité, le corps restitué à Marie ? MARTROU, (de Carcassonne) en même temps que celui de Léopold MARTROU né en 1891 à Arquettes en val, (fils de Marie MARTROU, née à Barbaira en 1864 et recensée en 1906 à Barbaira), le 19 avril 1922 à Barbaira (Aude), où il est probablement inhumé ?

 

Son décès est porté dans le registre d’Etat-civil de la commune de Carcassonne à la date du 13 novembre 1917.

 

Son nom est gravé sur le Monument aux morts et sur le "mur du souvenir" à Trèbes et sur la plaque commémorative, face à la Cathédrale de Carcassonne.    

ambulance 11/16   à Ville /Cousances