Étienne Marie Paul de BEAUMONT 1894/1914

Fils d’Achille Armand Georges Marie, comte de BEAUMONT et de Louise Marie Mélanie de VILLELE (tante de Raoul Charles et de Charles Henri BARTHÉLÉMY de SAIZIEU).

Étienne Marie de BEAUMONT est né le 26 décembre 1894 à Merville (Haute Garonne). 

 

Merville est une commune située à 20 km au nord-ouest de Toulouse. Elle se trouve sur un plateau entre la Save et la Garonne. Le Château de Merville, où est né Étienne et son frère Aymar constitue un témoignage unique de l’architecture et de l’art des jardins du XVIIIème s. dans le midi toulousain, notamment son labyrinthe de buis, avec ses 6 km de haies. Classé Monument Historique.  (voir la fiche de son frère Aymar Christophe).

 

Il a vécu toute son enfance à Merville sauf de courts séjours à Saint Julia.  Ancien élève du collège de Florennes

Séminariste du diocèse de Périgueux, étudiant au séminaire français de Rome  -  Il est célibataire.

 

Il décédera le 27 août 1914 à Thélonne (Ardennes)

 

Il effectue son conseil de révision qu’il effectue à Bergerac (Dordogne) (classe: 1914 - n° matricule au recrutement: 5), au cours duquel il a été déclaré apte (il n’a pas 20 ans), à postériori de son engagement.

 

Effectivement, il s'engage pour 3 ans à partir du 25 octobre 1913 au 78ème R.I., puis passe, au 83ème RI (Toulouse - 34ème D.I. / 17ème C.A.) le 4 août 1914.

 

Il est nommé au grade de caporal, dès le 12 août 1914, sûrement compte tenu de son instruction.

 

Le 6 août, le 83ème embarque à Toulouse (et à St Gaudens), pour Valmy et Somme Tourbe. L’ensemble des 3 bataillons se retrouve à Minaucourt, le 10 août. Après de nombreuses marches, toujours sous cette chaleur écrasante, le régiment est concentré à Pure (dans les Ardennes, à la frontière belge), où il arrive le 21 en début de matinée après avoir effectué plus de 110 km, avec le «barda» au dos. Après être venu à la limite de la frontière belge, il revient cantonner à Pure.

 

<  caporal, en tenue d'apparat.


Le 22, il entre en Belgique vers le village de Fontenoille, puis Sainte Cécile et Les Assenois, dans la forêt ardennaise. En fin d’après-midi à l’approche de Jehonville, et Anloy, il se heurte aux allemands retranchés. Le régiment monte à l’assaut. C’est la confusion la plus totale… De grosses pertes sont subies, mais la tranchée est prise. Toutefois, toujours dans la confusion, des tirs d’artillerie mal réglés sèment la panique. Le régiment reflue et se rassemble en fin de journée à Jéhonville. Puis le 23, le régiment cantonne à Messincourt.

 

Le 24, le régiment est chargé d’organiser la défense, sur les hauteurs d’Euilly, où il creuse des tranchées à mi-pente. Il y reste le 25, et le 26, il constitue l’arrière-garde des régiments qui repasse la Meuse à Villers et à Rouffy. Il s’organise à Noyers (au sud de Sedan) pour faire face aux allemands qui poursuivent les français, venant de Pont Maugis. Le 27, dans le brouillard, au lever du jour, le régiment attaque. Il prend le village de Thélonne, qu’il est obligé d’abandonner, puis il le reprend.

 

 

Fort de ce succès, il part à l’assaut de Noyers qu’il prend. Mais une contre-attaque en déloge les compagnies. Durant toute cette journée les pertes sont lourdes. Le lendemain, le 28, le régiment repart à l’assaut de Thélonne, Etienne ne sera pas parmi eux, il a disparu dans les assauts de la veille. Apparemment, son corps n’a pas été retrouvé ou pas identifié.

 

 

Étienne de BEAUMONT aurait dit en tombant " Je préfère mourir que de reculer ainsi"

 

 

Etienne de BEAUMONT est tué à l’ennemi à Thélonne (sud de Sedan – Ardennes), le 27 août 1914, il n’a pas encore 20 ans.

 

Aucune sépulture n’est connue. Les autorités militaires ne semblent pas connaître son lieu de sépulture. A-t-il été abadonné sur le terrain, et enterré à la va-vite par les troupes allemandes, a-t-il été enseveli dans un bombardement, son corps n'-a-t-il pas pu être identifié ?

 

Son décès, qui est porté dans le registre d’état-civil de la commune de Saint-Cyprien (Dordogne) le 6 septembre 1920, après que le tribunal de Sarlat ait confirmé sa mort par un jugement en date du 21 août 1920.

 

Son nom est gravé sur les Monuments aux morts de Trèbes, de Merville (31) et de Saint Cyprien (24) et sur la plaque de l'église San Luigi dei Francési.

 

Bien qu'aucun lien (pour l'instant) n'ait été établi avec Trèbes, on peut supposer que sa famille soit apparentée avec les familles d'ANDRÉ, De VILLÈLE, De DUFAU, De SAIZIEU, Des GARETS  

 

Médaille militaire (posthume 22/01/1921) - Croix de guerre avec palme - nommé caporal le 12/08/1914, tué à l'ennemi antérieurement au 08/06/1915 à Sedan (08) selon avis officiel du 22/06/1915

Citation : "Caporal aux sentiments élevés, modèle de bravoure. Est tombé glorieusement pour la France à Thelonne, le 27 août 1914, en disant : Je préfère mourir que de reculer ainsi"

Plaque de la Cathédrale de Toulouse

où son nom est gravé avec celui de son frère

Plaque de l'église San Luigi dei Francési à Rome