Charles Henri BARTHÉLÉMY de SAIZIEU(1892/1917)

Fils du Comte Charles Henri Marie et de  Marie Charlotte Louise Donatienne de VILLELE, Charles Henri est né le 19 août 1892 au Château de Merville, en Haute-Garonne.

 

Merville est une commune, située dans le département de la Haute-Garonne et la région de Midi-Pyrénées. Ses habitants sont appelés les Mervillois et les Mervilloises. La commune s'étend sur 30,7 km² et compte 4 703 habitants en 2006, avec une densité de 153,3 habitants par km². Elle est ntourée par les communes de Daux, Grenade et Aussonne, Merville est située à 12 km au nord-ouest de Blagnac et à 20 km de Toulouse. Située à 155 m d'altitude, La Garonne, La Save, le ruisseau de Ribarot sont les principaux cours d'eau qui traversent la commune.

 

Le Marquis Henri-Auguste de Chalvet-Rochemonteix acquiert en 1734 la seigneurie de Merville. Un peu à l'étroit dans le château, et enclin à une ambition démesurée, il récupère des terrains du Fort, fait des échanges, achète des maisons, réussit à acquérir la totalité de l'enceinte fortifiée, qu'il rasera pour construire un château. Il bouleverse complètement l'aspect du village, détruisant entièrement l'ancien village. Il ne conservera que l'église du fort, qui brulera accidentellement en 1807. Les constructions du château ont lieu de 1743 à 1759.

 

Lors de la commission de recrutement de sa classe, en  1912, à Belfort, son n° matricule au recrutement est le 531. A cette époque, il est étudiant à l'école d'Agriculture de Grange-neuve, commune de Posieux, en Suisse. Il est déclaré "bon pour le service armé", mais un sursis lui est accordé.

 

A cette date ses parents résident à Belfort, rue du Lycée, 58.

 

Il renonce à son sursis le 20 avril 1914 et il est affecté le 22 avril 1914 au 13ème régiment de Dragons dont les quartiers se trouvent à Melun (Seine et Marne). Il y retrouve son frère Raoul Charles, engagé dans ce régiment depuis 1911.

 

Il est célibataire.

 

Il meurt à Aizy-Jouy (dans la Marne) le 18 octobre 1917.    


 

 Le 1 août 1914, le 13ème Dragons, qui fait partie de la 7ème Division de Cavalerie (avec, entre autre, le 11ème cuirassiers) embarque pour Commercy en vue de couvrir le flanc droit de la 3ème Armée, face à la Woëvre. Il combat à Malavilliers, Ardun-le-Roman, Merville, Spada, Saint-Mihiel. En octobre, il rejoint les Flandres. Sans, à aucun moment, abandonner ses chevaux, le régiment met pied à terre et combat sur l'Yser à Langemarck, Houtulet, Steenstraete et Nordschoote. Charles Henri durant cette période est encore au dépôt du régiment. 

 

Le 6 février 1915, le régiment quitte la Belgique pour le Pas-de-Calais. A compter du 17 février le régiment met pied à terre et rejoint les unités du 10° CA dans les tranchées devant Gouy-en-artois, notamment. 

 

Charles Henri rejoint son régiment officiellement sur le front le 22 février (en fait, il n'arrive que le 4 mars avec un groupe de 25 cavaliers et chevaux) et il est nommé brigadier le 23 février 1915.

Son frère Raoul Charles passe au 11ème Cuirassiers le 15 avril. 

 

Le régiment compte quelques blessés dans le "service des tranchées"

 

Tout le printemps, le régiment est dans le secteur d'Arras et il est sans cesse déplacé, à l'arrière des lignes, en couverture, mais sans qu'il ne participe réellement aux combats.

 

Le 26 juin un groupe de 200 hommes est affecté au "service des tranchées", Deux hommes sont tués et plusieurs blessés dans les tranchées au nord d'Arras. Ce groupe est relevé le 2 juillet. Le 7, un nouveau groupe de 130 hommes passe en premières lignes, relevé le 18. Plusieurs hommes ont été blessés. Et ainsi par alternance toutes les hommes montent au front pour une dizaine de jours, avec son lot de blessés.

 

Début septembre le régiment se dirige vers le secteur d'Amiens, pour être embarqué en train le 11 vers Romilly s/seine (à l'est de Nogent s/seine) puis remonte au nord vers Connantré pour être dirigé après beaucoup d'étapes à Suippes où il arrive le 26 septembre, en soutien à l'attaque de la 2ème bataille de Champagne. Le régiment passe les réseaux de tranchées de 3ème et 2ème ligne grâce à des ponceaux menacés au-dessus des tranchées. Le régiment attend plusieurs jours l'opportunité de provoquer une brèche dans les lignes allemandes, mais celle-ci ne vient pas. Le régiment se replie sur St Martin aux champs, puis il reçoit l'ordre de prendre à partir du 26 octobre  la garde d'un secteur en première ligne entre Prunay et Auberive. Le 28 le régiment subit une attaque aux gaz qui tuera 2 officiers et 31 cavaliers, mais aussi 92 évacuations. Pourtant les hommes ne seront relevés que le 7 novembre. Commence alors un  étrange métronome, alternant tous les 10 jours période en ligne et période de repos.Bien que considéré comme un secteur calme on déplore à chaque période en ligne des tués et des blessés.

Ainsi pour la période du 4 janvier au 16, on compte 1 tué, 3 blessés et 1 disparu et pour la période du 25 janvier au 4 février on déplore 2 morts et 4 blessés. Parallèlement des groupes de cavaliers sont prélevés des effectifs pour aller réaliser des travaux de fortifications... Le régiment reste dans ce secteur jusqu'au 7 juillet 1916.

 

Il est embarqué le 8, pour la région de Saint Just en chaussée (Oise). Il se déploie sur le secteur de Wavignies puis de Beauvais pendant tous le mois de juillet.

 

Charles Henri est muté au 12ème régiment de Cuirassiers (même 7ème division mais 6ème brigade de Cuirassiers) le 6 août 1916. Celui-ci se trouve à Francastel au nord de Beauvais. Le 19 août le régiment est envoyé dans le secteur de Tracy le mont et il est chargé de la garde des tranchées de première ligne autour de la ferme de Quennevières

Le 20 août 1916, le régiment monte en ligne. Le 28,  il est relevé et il déplore 3 tués et 16 blessés.

 

Après plusieurs déplacements de cantonnement au cours du mois de septembre dans l'Oise, le régiment est embarqué en camion, le 2 octobre pour le secteur de Le Quesnel (au sud-est d'Amiens), pour participer à la garde des tranchées dans le secteur de Maucourt (à l'est d'Amiens) à compter du 5 octobre 1916. Le 7 novembre le régiment participe à l'attaque de Pressoire et du Bois Kratz. On déplore 4 tués, 1 disparu et 13 blessés.

 

Le 12 novembre le 12ème Cuirassiers est intégré dans une division provisoire de cavalerie à pied qui stationne dans le secteur d'Hangest.

 

Le 19 novembre le régiment monte en première ligne dans le secteur de Chilly. Après avoir été relevé, tout le régiment est déplacé vers Saacy (Seine et Marne - au sud-ouest de Château-Thierry) où il arrive le 4 décembre, puis le 6 il est transporté en camion dans le secteur de Soissons. 

 

Le 9 décembre, le 1er bataillon prend la garde des tranchées dans le secteur de Villeneuve, à l'est de Soissons. Le 15, c'est le 2ème bataillon qui monte en ligne. Le 20, c'est le 3ème bataillon qui monte et qui va relevé le 1er. Et ainsi alternativement dans le secteur Villeneuve, St Waast, La Brasserie, jusqu'au 26 janvier 1917.

 

Le 27 le régiment est affecté au secteur de Pernant-Vaux (à l'ouest de Soissons) IL en est relevé totalement et transporté le 26 en train dans la région de Donnemarie-en-montois (sud-ouest de Provins). De là, il est dirigé vers le camp de Mailly pour des manoeuvres jusqu'au 7 avril.

 

Le 16 avril le régiment prend position à Roucy, afin de participer à l'offensive qui vient de commencer. Toutefois il n'est associé qu'à des tâches subalternes: entretiens des routes,...

 

Le 1er mai, il est enfin engagé en première ligne dans le secteur de Château de Romont et le 4 mai dans celui du Fort de La Pompelle /quartier d'Alger à l'est de Reims. Le 23 juillet 1917,  la 7ème division de cavalerie est disloquée. Le 12ème régiment de cuirassiers à pied passe à la 2ème division de cavalerie, mais reste dans le même secteur.


Le 7/8 août le régiment est relevé totalement et part au repos à Bouzy.

le 13° Dragon en mai 1914

un groupe de dragons mitrailleurs

peloton de cavaliers cyclistes


 

Charles Henri Marie BARTHELEMY de SAIZIEU, vient d’avoir 25 ans, lorsqu’il est tué à l’ennemi le 18 octobre 1917 dans la bataille du fort de la Malmaison (Commune de Jouy Aizy - Marne). Pour lui, la guerre aura duré 39 mois, avec le sacrifice de sa vie au bout. Son frère Raoul est mort 5 mois plus tôt, à quelques kilomètres de là.

 

Il est inhumé, allant ainsi rejoindre son frère, dans la nécropole nationale de «Bois Roger»  sur la commune d’Amblény - Tombe individuelle - Carré G Rang n°249.

Charles Henri est affecté au 170ème régiment d'infanterie (167ème division), le 14 août 1917. Le régiment se trouve alors dans le secteur de Bétheny (au nord de Reims).

 

Il quitte ce secteur le 23 août pour se rendre à Lizy/ourcq et à Crouy/ourcq ou il cantonne jusqu'au 24 septembre.

 

Le 26 septembre, il prend position à l'est de Soissons: Villeneuve, Billy,...et relève des troupes dans le tranchées du secteur de de la ferme de Colombe et de  Toty. Il participe à la préparation de la bataille du fort de la Malmaison

 

 

Le champ de bataille de La Malmaison se trouve à une quinzaine de kilomètres, au nord-est de Soissons. La situation, dans cette partie du front, résulte des opérations engagées le 16 avril. La ligne de front atteint l'Ailette canalisée, au nord du village de Vauxaillon. Elle est jalonnée, à partir de là, dans la direction du sud-est, puis de l'est, par le moulin de Laffaux, les rebords sud du plateau de l'Ange-Gardien et du fort de La Malmaison, jusqu'au point où elle touche, vers La Royère, le Chemin des Dames. 

En poursuivant plus à l'est encore, en dehors du champ de bataille proprement dit, c'est cette crête fameuse du Chemin-des-Dames qui marque jusqu'à Craonne le contact franco-allemand. L'adversaire a derrière lui, sur toute l'étendue du front que nous venons de parcourir, la rivière de l'Ailette, canalisée en aval du grand bassin d'alimentation de Pargny-Filain. La préparation d'artillerie commence le 17 octobre. Elle doit durer 4 jours; mais la brume, qui apparaît dès le 18, contraint à la prolonger jusqu'au 22. Elle est formidablement intense. Les Allemands soumis à cette épreuve apparaîtront anéantis à nos troupes d'assaut lorsqu’elles attaqueront.

 

La date de l'attaque d'infanterie est fixée au 23.

 

Charles de Saizieu n’y participera pas, probablement tué lors d'une reconnaissance "dite offensive" le 18, plusieurs ayant été menée ce jour là en vue de l'offensive. 

 

Aucun état des pertes n'a été réalisé pour cette journée du 18.