Antoine BARRAU  1879/1919

     un chasseur vers 1900

soldat du train des équipages  militaires

Fils de Louis Pierre (originaire de Villasavary) et de Marie DENOY (originaire de Corbières), mariés à Trèbes, Antoine BARRAU est né à Trèbes, dans le hameau de Millepetit, le 22 février 1879.

 

Antoine passe devant le conseil de recrutement vers septembre 1899, à Capendu. Il est déclaré «bon pour le service». Son n° matricule est le 829 / Narbonne. Il déclare exercer le métier de charretier, et résider chez ses parents à Badens.

 

Il fait son service militaire à compter du 15 novembre 1900 au 13ème régiment de chasseurs stationne à Vienne (Drôme). Il est rendu à sa famille le 19 septembre 1904.

 

Il se marie avec Marie CAZAJOU, probablement à Alairac, lieu de naissance de son épouse, vers 1904

 

Il décède le 17 février 1919. 


 

A la mobilisation, Antoine BARRAU a 35 ans. Il est convoqué, comme Emile LACUVE, le 8 août 1914, au dépôt du 16ème escadron du train des équipages militaires (ETEM), stationné à Lunel (Hérault), chargé des transports et des approvisionnements du 16ème C.A.

 

Un escadron du Train des équipages militaires (E.T.E.M.) se composait de 9 compagnies actives et de 6 unités territoriales. Au cours de la campagne, il s’est encore accru  et, à la fin de la guerre, il comptait 32 compagnies, savoir 

-  8 C. V. A. D. (Convoi administratif de Corps d’armée)

– 1 Boulangerie de campagne

– 5 C. V. A. X. (Convoi auxiliaire)

– 1 Compagnie d’ambulances

– 8 Compagnies de Q. G.

– 2 Compagnies territoriales d’étapes

– 1 Compagnie muletière

– 1 Compagnie d’âniers

– 1 Groupe mobile de remonte

– Sections d’équipages muletiers

– 1 Compagnie de transports.

 

 

Quelques hommes d''un escadron du Train en 1914 (en haut), en 1917 (en bas)

 

 

Nous ne savons pas précisément à quelle compagnie appartenait Antoine BARRAU. Il passa quasiment toute la guerre dans cette unité.

 

On peut toutefois penser que son état de santé devait être médiocre, car beaucoup des réservistes de son âge passèrent dans des unités combattantes au cours de l'année 1916, ce qui n'est pas son cas.

 

Le 16ème C.A.composé de la 31ème division, de la 32ème division et la 74ème division de réserve, a participé à toutes les grandes batailles.

 

Par ailleurs, nous savons qu'une partie des compagnies était affectées au Maghreb.

 

 

Ces unités sont chargées de transports et des services du 16ème C.A.  

 Les moyens de transport furent très variés. Les unités rattachées aux Corps d’Armée se composaient presque exclusivement de fourgons et de chariots de parc.

 

Le Train des Equipages, étant chargé de pourvoir aux besoins de l’armée, a été réparti dans toutes les formations et, de ce fait, très morcelé. C’est donc individuellement ou par petites fractions que les hommes des Escadron du Train ont pris part aux différentes actions des unités combattantes.

 

De gros détachements, voire même des unités entières des escadrons, furent détachées dans l’Artillerie pour effectuer des transports de munitions ou de pièces lourdes; dans le Génie qui faisait transporter jusqu’aux tranchées, tôles, fils de fer et autres matériaux nécessaires pour la guerre de mines et de tranchées. A l’Infanterie, on donnait des voitures, des chevaux, des hommes des C. V. A. X., pour transporter le matériel de chaque compagnie ou pour atteler le train de combat et quelquefois le train régimentaire. Le Service de l’Intendance employait les hommes comme manutentionnaires dans les gares.

 

Mais dans tous les services auxquels ont été employés les conducteurs du Train des Equipages, le Service de Santé a été celui où ils ont le plus peiné et où ils ont été le plus exposés, surtout au début de la campagne. Comme ce conducteur qui s’en allait, seul la nuit dans des chemins défoncés, chercher des blessés au poste de secours à qui il fallait de l’initiative et du sang froid. Très souvent, sur la route, tombent des obus et il ne peut se mettre à l’abri; il doit continuer son chemin; coûte que coûte, il doit ramener les blessés.

 

Enfin, dans de nombreux autres services : Agriculture, exploitation des forêts, réparation des routes, service aéronautique, etc., les unités du Train avaient des détachements. En un mot, le tringlot était partout et partout il sut se faire aimer.

 

 

Les compagnies du Train constituant les impédimentas de l’armée ne seront que rarement et tout à fait exceptionnellement en contact direct avec l’ennemi. Sauf de très rares exceptions, au commencement de la campagne, elles n’ont pas eu à combattre. Ce n’est d’ailleurs pas leur rôle.


 

Antoine BARRAU passe au 12ème escadron du train des équipages militaires, le 28 octobre 1918, dont le dépôt est situé à Limoges, pour une raison qui ne nous est pas connue. Là encore nous ne savons pas dans quelle compagnie ?

 

 

Il est hospitalisé probablement à la fin du mis de janvier 1919 dans les locaux de l'hôpital civil de  Châlons-Sur-marne.

 


Antoine BARRAU, décède des suites d’une maladie (contractée au service), probablement la grippe, le 17 février 1919 dans les locaux de l’hôpital civil de Châlons sur Marne (aujourd’hui Châlons en Champagne).

 

Il est d’abord inhumé dans le cimetière de Châlons sur Marne, avant d’être transféré dans la nécropole nationale de Châlons sur marne sans une tombe individuelle n°536.

 

Son acte de décès se trouve dans les registres d’état-civil de la commune de Châlons sur Marne.

 

Il bénéficie de la mention « Mort pour la France »

Son nom est gravé sur le monument aux morts de Badens.

Nécropole nationale de Châlons-en-Champagne