Justin Bertin Cyprien BARTHÈS 1888 / 1920

                  Dragon en 1914

Cavalier à pied en 1916

Fils de Jean Pierre, et de Léonie OROSQUETTE, tous deux originaires de Malves-en-Minervois Justin Bertin Cyprien BARTHÈS est né le 5 septembre 1888 à Malves-en-Minervois, cadet d’une fratrie de deux enfants. Il passe toute son enfance et sa jeunesse à Malves-en Minervois

 

Vers septembre 1908, Justin BARTHÈS passe devant la commission de recrutement à Conques s/Orbiel, il est jugé apte et son n° matricule est le 465/ Narbonne. Il se déclare propriétaire (petit exploitant agricole), et dit résider chez ses parents à Malves-en-Minervois

 

Il effectue son service militaire à partir du 1er. octobre 1909 au 19ème régiment de Dragons (stationné à Carcassonne et à Castres) et est rendu à sa famille le 24 septembre 1911.

 

Il se marie le 21 octobre 1913 avec une trébéenne Marie Augustine Jeanne ARNAL à Trèbes. Ils semblent ne pas avoir eu d’enfants

 

Il décède le 7 mai 1920 à Trèbes.


 

Justin BARTHÈS est appelé, à la mobilisation, le 4 août 1914, et affecté à la réserve de son régiment d’active, le 19ème R.D. en garnison à Castres et à Carcassonne. Les réservistes constituent deux escadrons supplémentaires qui sont affectés à le 66ème division de réserve, mobilisée en 16ème région militaire, composée de :

la 131ème brigade : 280ème, 281ème et 296ème RI

la 132ème brigade : 215ème, 253ème et 343ème RI

2 escadrons (5ème et 6ème) du 19ème régiment de Dragons

un groupe du 3ème, 9ème et 56ème R.A.C.

13ème, 19ème et 24ème compagnies du 16ème bataillon du Génie

 

La division ainsi constituée s’est embarquée à partir du 11 août à Montpellier, pour être débarquée dans la région de Montbéliard. 

 

Du 16 au 24 août, elle participe au mouvement offensif en direction de Mulhouse. Elle est engagée dans la bataille d'Alsace. Le 19 août  elle combat à Brunstattet à Flaxlanden. À partir du 20 août, elle participe à l’organisation et à la défense d'une position au sud-est du canal du Rhône au Rhin. 

Du 24 août au 11 septembre, elle se replie sur la région de Montbéliard, puis elle fait mouvement vers celle de Delle où elle participe à des travaux. Le 11 septembre, elle fait mouvement vers Gérardmer.

A partir du 15 septembre 1914, elle fait mouvement vers le front, elle occupe un secteur entre la Faveet le col du Bonhommeet réalise une reconnaissance offensive dans la région du bois du Chéna et de Lesseux. Le 24 septembre elle participe à la prise de Lesseux, le 4 octobre, son front est étendu à droite jusque vers Thann.

Du 31 octobre au 3 novembre, elle participe aux combats et à la prise de la Tête du Violu. 

Le 2 décembre, elle participe à la prise de la Tête de Faux.

Le 10 décembre, elle participe à la prise de la gare d'Aspach. 

Les 13, 14, et  25, 30 et 31 décembre, puis les 1er, 3 et 7 janvier 1915 elle participe aux combats à Steinbach. 

Tout l’hiver 1915, la division est maintenu sur ce même front.

Du 17 avril au 13 juin et du 14 au 23 juin, elle participe aux opérations sur Metzeral. 

Les 9 septembre, 15 et 16 octobre, 21 et 22 décembre, et du 1er au 9 janvier 1916 elle participe aux combats sur l'Hartmannswillerkopf. 

Allemands sur l' Hartmannswillerkopf.


 

Le 12ème cuirassiers à pied participe à de nombreuses batailles, (La Pompelle d’avril 1917 à mars 1918, Moreuil avril  1918, de l’Aisne en mai-juin 1918, de Villers-Cotteret en juin 1918) mais les 8ème et 12ème escadrons (C.I.D) auxquels  Justin BARTHÉS semblerait appartenir ne sont jamais cités dans l’historique de ces batailles. Ils étaient probablement dans un camp d’entrainement utilisés à former les nouvelles recrues.

 

Justin BARTHÈS est évacué le 27 juin 1918 (hospitalisé ?) puis en convalescence (chez lui) du 18 juillet 1919 au 2 septembre 1919.

 

Il est rappelé à la caserne du 12ème R.C du 3 septembre 1919 au 14 novembre 1919.

 

Réformé n°1 avec pension temporaire à 60% par la commission de réforme de Béziers le 14 novembre 1919 pour bacillose génito-urinaire avancé et état général médiocre, imputable au service.

 

 

 

 

 

 

Justin BARTHÈS est passé au 1er régiment de chasseurs léger (attaché organiquement au 17ème régiment de chasseurs), lors de sa création le 1 juin 1916. Sa constitution (3 bataillons de 4 escadrons chacun, et 3 compagnies de mitrailleuses) a lieu à Suarce, au nord de Delle. Ce groupement d’hommes provient de la cavalerie, mais est organisé pour intervenir à pied.

 

Dès le 2 juin, ils rejoignent le front dans le secteur de Seppois. Le 21 juin, il est relevé et va cantonner à Joncherey. Il est embarqué pour changer de secteur et le 29 il est dans le secteur de Crèvecoeur / Francastel dans l’Oise. Il est mis en formation dans le camp de Crèvecoeur. Le 15 juillet, il est transporté dans le secteur d’Amiens. Le 4 août, le Président de la République vient leur remettre le Drapeau de cette nouvelle unité. Jusqu’au 8 octobre, il est toujours en formation.

 

Le 9, il est transporté à Beaucourt-en-santerre (Somme) et mis à disposi-tion du 10ème Corps d’Armée. Le 10 au soir, il monte en ligne dans le secteur de Lihons. Il fournit de nombreux hommes pour des travaux d’aménagements des tranchées. Il subit ses premières pertes à cette occasion. Le 17, il est relevé et va cantonner à Villers-Tournelle. Le 23, il remonte en ligne dans le secteur de Chaulnes. Les bataillons sont relevés le 29, et le 30.

 

Le 8 novembre le régiment est intégré à la D.C.P 4 rattaché à la Xème armée. Le 9, les bataillons remontent en lignes sur les mêmes secteurs. Ils sont relevés le 19 après avoir subi bombardements, coups de mains et même l’enlèvement d’une patrouille de 3 hommes. Il reste en réserve et à l’instruction jusqu’au 29 novembre.

 

Le 30, il est enlevé en camion et erre de cantonnement en cantonnement jusqu’à Charly sur marne. Le 10 décembre, il monte en ligne sur un secteur à l’est de Soissons, au sud de la Marne (Vénizel), les allemands sont sur l’autre rive. Il y reste jusqu’au 11 février en alternant les bataillons entre eux. Le 12, il est relevé, mis au repos et à l’instruction. 

 

Le 25 février le régiment est transporté à l’ouest de Soissons (Pernant), dès son arrivée le régiment monte en ligne au sud de la Marne et les bataillon tournent tous le 6 jours jusqu’au 15 mars ou il va cantonner à Provins. Ensuite le régiment se déplace à pied jusqu’au camp de Mailly, où il subira une période d’instruction, puis le passage dans divers cantonnement jusqu’au 21 avril, date à laquelle il se rend à Reims qui est massivement bombardé dans la continuité de l’offensive ratée du «Chemin des Dames». 

 

Dans la nuit, il monte en ligne, par bataillons, dans le secteur des «Cavaliers de Courcy»(talus de part et d’autre du canal de l’Aisne à la Marne, au nord de Reims) où il subit des bombardements à l’artillerie lourde. Le 28, à 19h30 le régiment participe à une attaque vers l’est, pour prendre la voie ferrée et la tranchée en avant, ce qui est fait rapidement, mais l’artillerie ennemi tire toute la nuit sur les positions conquises. Quatre officiers et 27 hommes sont tués. 20 officiers et 53 hommes sont blessés, la moitié par éclat d’obus, 40% par éclats de grenades, les autres par balle. Il est fait 200 prisonniers et récupérer un nombreux matériel. On peut lire aussi que 1000 allemands auraient été mis hors de combat.

 

Dès le 29 et le 30 avril, le régiment travaille à retourner les tranchées et à renforcer les défenses. Plusieurs contre-attaques sont repoussées. On relève 10 tuées et 74 blessés. IL est relevé dans la nuit du 30 avril.

 

Le 1er mai et dans la nuit du 2 au 3 mai, les bataillons remontent en ligne dans le secteur de Bétheny et alternent sur ce secteur jusqu’au 13 août. Chaque jour quelques sont tués ou blessés par les bombardements. Le 21 juillet, un obus détruit un abri ensevelissant les occupants. A partir du 13 août tous la bataillons sont en arrière.

 

Le 15 août le 1er Régiment léger est dissous. Les hommes du 3ème bataillon sont dispersés pour les renforcer dans les 6 régiments de cuirassiers à pied dont le 12ème. Les deux premiers bataillons constituent des bataillons de cavaliers à pied, rattaché au 3ème centre d’instruction de la 4ème Armée. Il y a lieu de penser que Justin BARTHÈS est de ceux-là. Le 1er bataillon est constitué en une nouvelle unité autonome et prend le titre de 1er bataillon du 1er léger constitué de 16 officiers, 137 sous-officiers et 652 cavaliers, rattaché au dépôt du 17ème régiment de chasseurs à cheval stationné à Saint-Maixent. La bataillon se rend à Vadenay le 30 septembre, au sud-est de Reims.

 

Le 2 novembre, un contingent de 100 hommes et un officier prélevé sur le 1er bataillon qui passe au Centre d’instruction divisionnaire (C.I.D.) du 12ème cuirassiers à pied (8ème escadron). Il est probable que Justin BARTHÈS fasse partie de ce contingent.

 

 

Justin BARTHÈS décède le 7 mai 1920, à 8 h, des suites de sa maladie, à son domicile, à Trèbes.  

 

Il est inhumé dans le cimetière municipal de Trèbes (ou celui de Malves en Minervois) ???

 

La mention « Mort pour la France » lui sera accordée.

 

Son nom, le dernier, est gravé sur le «Monument aux morts» de la commune de Trèbes.