Pour tous les belligérants, les hostilités commencées en 1914 devaient être de courte durée. Mais, les Allemands sont arrêtés sur la Marne. Après une course à la mer où chacun essaye de se déborder, le front se stabilise sur une ligne faisant 750 km, de la mer du Nord à la Suisse. Les armées s’enterrent. La guerre de mouvement est terminée. Le conflit s’annonce plus long que prévu. Durant l’année 1915, les Français tentent de percer en Artois et en Champagne. Ces offensives sont de sanglants échecs faisant environ 350 000 morts dans les rangs français. La guerre sera non seulement longue mais aussi meurtrière. A la fin de l’année 1915, les effets de la guerre deviennent difficilement supportables. L’ensemble des couches de la société trébéenne est touché par ses 70 morts, ses nombreux blessés et les restrictions de toutes sortes. Il devient urgent que les militaires emportent la décision. Cela fait un an et demi que la guerre a commencé.
Pour le commandement français, dirigé par le généralissime Joffre, la guerre de mouvement reste d’actualité. Le chef des armées prête toute son attention à la préparation d’une offensive importante sur la Somme qui devait permettre de percer les lignes allemandes. Il faut percer, reprendre la guerre de mouvements et en finir.
Pour le commandement allemand, ce n’est pas tout à fait la même façon d’aborder le problème. Effectivement, il faut en finir avec ce conflit, car pour lui, l’Angleterre cherche à asphyxier les empires centraux dans une guerre d’usure. Mais pour cela il faut rendre la guerre coûteuse aux Anglais par une nouvelle méthode, la guerre sous-marine, et surtout, il faut détruire les forces françaises: «les forces de la France seront saignées à mort... que nous atteignions notre objectif ou non». Le caractère extrémiste de cette pensée laisse prévoir de la sauvagerie des combats à venir. Le but est de décourager la France qui demandera grâce.
Pour les allemands, l'objectif c'est Verdun
Le site de Verdun est choisi pour de multiples raisons.
* C’est une position stratégique importante car elle se trouve à proximité immédiate des usines d’obus de Briey-Thionville et du complexe ferroviaire de Metz.
* C’est un symbole populaire qui ne peut être abandonné à l’ennemi. De ce fait on suppose que les troupes françaises préféreront mourir sur place plutôt que de reculer.
* C’est un saillant des lignes françaises, cerné de plusieurs côtés, la Meuse compliquant la défense du secteur. Dans le saillant, se trouvent plusieurs forts dont ceux de Douaumont et de Vaux. Mais depuis la destruction des fortifications de Liège, Namur et Maubeuge par les obusiers allemands, le commandement français ne croit plus aux places fortes. Les canons des forts de Verdun ont été retirés, diminuant ainsi très fortement leur capacité opérationnelle. De même, les garnisons occupant les forts sont réduites bien souvent à quelques dizaines de combattants.
Le système de défense est lui aussi parfois ramené à une tranchée au lieu de trois. Les barbelés sont en mauvais état. Les effectifs sont réduits et moins organisés. Tout cela laisse penser qu’une attaque allemande chercherait à gagner du terrain.
* Le calme relatif dont a bénéficié le secteur au cours de ces derniers mois pourrait expliquer le peu d’intérêt porté par le commandement français pour cette section du front.
Pour ravitailler le secteur, il ne reste plus qu’une voie de chemin de fer reliant Bar-le-Duc à Verdun (la prise de Saint-Mihiel par les Allemands en 1914 coupe la ligne Verdun - Nancy). Véritable tortillard, il est impropre au transport de matériel lourd. Parallèlement au chemin de fer se trouve une route départementale que Maurice Barrès appellera « la voie sacrée ». Ce manque de voies de communication avec l’arrière rend encore plus fragile cette partie du front. Le général allemand Falkenhayn choisit donc Verdun pour sa vulnérabilité et aussi du fait qu’il n’aura pas à déplacer beaucoup de troupes.
Il est clair aussi que les Allemands mirent en œuvre leur plan d’attaque plus rapidement que les Français. Sinon, la confrontation aurait très certainement eu lieu sur la Somme.
Comptant sur leur supériorité en artillerie lourde, les allemands vont employer la méthode du «Trommelfeuer»: une préparation d’artillerie en « roulement de tambour » qui devrait permettre de niveler le terrain à conquérir. Les Allemands amassent face à Verdun quelques 1 225 pièces d’artillerie de tous calibres dont 542 obusiers lourds. En moyenne, on peut compter un mortier rapide de 210mm tous les 150m. Ils déploient 13 obusiers Krupp de 420mm, 17 obusiers Skoda de 305mm (Skoda deviendra plus tard tchécoslovaque), 2 pièces de marine de 380mm et les munitions en conséquence, environ 2 500 000 obus.
Ils massent 72 bataillons d’infanterie dans des abris enterrés (stollen). Sur les 20 divisions affectées à l’opération, 10 sont prévues pour la bataille proprement dite, les 10 autres étant réservées pour une éventuelle bataille décisive sur un autre secteur dégarni en conséquence.
Tous ces préparatifs ne peuvent échapper à l’attention des défenseurs de Verdun qui ne manquent pas de rapporter le renseignement aux plus hautes instances militaires. Ainsi Driant, commandant des 56ème et 59ème bataillons de chasseurs, profite de sa qualité de parlementaire pour attirer l’attention du commandement sur le secteur. Joffre envoie un détachement du génie, mais il est bien tard. Le général, chef de la région fortifiée de Verdun, dit lui-même « chaque fois que je demande des renforts d’artillerie, le GQG répond en me retirant deux batteries ! »
Depuis la mi-janvier, les préparatifs allemands sont confirmés par les services de renseignements français (2ème bureau), par la reconnaissance aérienne qui prend des photographies inquiétantes et par des déserteurs alsaciens et lorrains. Joffre reste sourd à ces renseignements.
L’apocalypse sur la rive droite de la Meuse
Le lundi 21 février 1916 vers 7 heures, un obus de 380 explose dans la cour du palais épiscopal de Verdun. C’est le début d’une bataille inhumaine qui va durer dix mois.
Un déluge de fer et de feu s’abat sur un front de quelques kilomètres (le bombardement est perçu jusque dans les Vosges, à 150km). Deux millions d’obus - un obus lourd toutes les 3 secondes - tombent sur les positions françaises en 2 jours.
À 16h00, ce 21 février, 60 000 soldats allemands passent à l’attaque sur un front de 6km au bois des Caures. L’infanterie allemande effectue une progression limitée, aménage immédiatement le terrain afin de mettre l’artillerie de campagne en batterie. La portée ainsi augmentée, les canons allemands menacent directement les liaisons françaises entre l’arrière et le front. Les forces françaises sont écrasées par cette pluie d’acier. Driant trouve la mort le 22 février dans le bois des Caures. Avec lui, 1 200 hommes tombent. Il n’y aura que 110 rescapés. Sur le reste du secteur, les défenses sont broyées, disloquées, écrasées. En quelques heures, les massifs forestiers disparaissent, remplacés par un décor lunaire. Les massifs de Haumont, de Herbebois et des Caures sont déchiquetés, hachés, nivelés. Derrière le feu roulant, 3 corps d’armées avancent lentement.
Le fort de Douaumont, qui n’est défendu que par une soixantaine de territoriaux, est enlevé le 25 février. Ce succès fut immense pour la propagande allemande et une consternation pour les Français.
Malgré tout, la progression allemande est très fortement ralentie. En effet, la préparation d’artillerie présente des inconvénients pour l’attaquant. Le sol, labouré, devient contraignant, instable, dangereux. Bien souvent, la progression des troupes, doit se faire en colonne, en évitant les obstacles. Contre toute attente, les Allemands trouvent une opposition à leur progression. Chose incroyable, dans des positions françaises disparues, des survivants surgissent. Des poignées d’hommes, souvent sans officiers, s’arment et ripostent, à l’endroit où ils se trouvent. Une mitrailleuse suffit à bloquer une colonne ou la tête d’un régiment. Les combattants français, dans un piteux état, résistent avec acharnement et parviennent à ralentir ou à bloquer l’avance des troupes allemandes. Un semblant de front est reconstitué. Les 270 pièces d’artillerie françaises tentent de rendre coups pour coups. Deux divisions françaises sont envoyées rapidement en renfort, le 24 février, sur ce qui reste du front. Avec les survivants du bombardement ils arrêtent la progression des troupes allemandes.
C’est la fin de la première phase de la bataille de Verdun. Manifestement, les objectifs allemands ne sont pas atteints. Un front trop limité, un terrain impraticable et la hargne du soldat français semblent avoir eu raison du plan allemand.
Le Colonel DRIAN et ses chasseurs
Front, le 21 février 1916
Front, le 22 février 1916
Le commandement français réagit
le 25 février 1916, Joffre décide de l’envoi à Verdun de la IIème armée, qui avait été placée en réserve stratégique, et dont le général Pétain était le commandant depuis le 21 juin 1915. Il lui confie le commandement en chef du secteur de Verdun. Pour lui la progression du fantassin doit se faire avec l’appui de l’artillerie. L’année précédente, la justesse de sa tactique a été démontrée. Il est économe des efforts de ses hommes. Il veillera à adoucir au maximum la dureté des épreuves pour ses troupes.
Dans un premier temps, le général Pétain réorganise la défense. Elle s’articule sur les deux rives de la Meuse. Une artillerie renforcée dans la mesure des disponibilités couvre les unités en ligne. Les forts sont réarmés. Pour ménager ses troupes, il impose «le tourniquet». Les troupes se relaient pour la défense de Verdun. En juillet, 70 des 95 divisions françaises auront participé à la bataille.
Dans un second temps, il réorganise la logistique. La seule voie de ravitaillement possible consiste en une voie ferrée sinueuse doublée d’une route départementale. La route ne fait que sept mètres de large et se transforme en bourbier dès les premières pluies. Sur ces 56km de piste, va circuler une succession ininterrompue de camions roulant jour et nuit. Cette artère vitale pour le front de Verdun sera appelée «La Voie Sacrée» par Maurice Barrès. Il y circulera plus de 3 000 camions, un toutes les quinze secondes. 90 000 hommes et 50 000 tonnes de munitions seront transportés chaque semaine. Des carrières sont ouvertes dans le calcaire avoisinant. Des territoriaux et des civils empierrent en permanence la route. Des milliers de tonnes de pierres sont jetées sous les roues des camions qui montent et descendent du front. Les deux files font office de rouleau compresseur et dament les pierres. Un règlement draconien régit l’utilisation de cette route. Il est interdit de stationner. Le roulage se fait pare-choc contre pare-choc, de jour comme de nuit. Le flot ne doit s’interrompre sous aucun prétexte. Tout véhicule en panne est inexorablement poussé au fossé. Enfin, il réorganise l’artillerie. L’artillerie lourde restante est récupérée. Un groupement autonome est créé directement sous les ordres du général Pétain. Cela permet de concentrer les feux sur les points les plus menacés. Ces changements apportés à cette partie du front font remonter le moral de la troupe qui sent en Pétain un véritable chef qui les soutient dans l’effort et la souffrance.
Pour la première fois depuis le début de la guerre, l’aviation va intervenir de manière véritablement organisée avec la création de la première grande unité de chasse, chargée de dégager le ciel des engins ennemis, et de renseigner le commandement sur les positions et les mouvements de l’adversaire: «Je suis aveugle, dégagez le ciel et éclairez-moi», leur dira-t-il. Les Allemands sont arrêtés à 4km de leurs positions de départ, avance qui n’est pas du tout proportionnée aux moyens qu’ils ont engagés.
Les combats se livrent sur les deux rives de la Meuse
Le Kronprinz supplie Falkenhayn d’attaquer la rive gauche pour faire taire les canons français. Les Allemands attaquent autour du Mort-Homme, du côté de la rive gauche, du bois des Bourrus, du bois de Cumières et du bois des Corbeaux. Puis ils attaquent sur la rive droite autour du fort de Vaux, de la Côte du Poivre et d’Avocourt. Ce sont à chaque fois des boucheries pour les deux camps. En ces lieux, ces hommes ont fait preuve tout à la fois de courage, de désespoir, de sacrifice et d’abnégation. Sur ces positions, l’armée française est impitoyablement usée et saignée à blanc. Nombreuses sont les unités qui doivent être entièrement reconstituées plusieurs fois de suite ou qui disparaissent. Le 6 mars, les Allemands pilonnent et attaquent le Mort-homme sur la rive gauche. Mais le feu français les arrête. Cette "bataille dans la bataille" va durer jusqu’au 15 mars. Au cours de ces 10 jours, le secteur est transformé en désert. Les combattants des deux bords y connaissent toutes les souffrances. Simultanément, le 7 mars, les Allemands lancent une offensive sur la rive droite, à partir de Douaumont. On se massacre dans les ruines de Douaumont qui est pris et repris 13 fois. Front du 7 mars 1916
Le saillant de Verdun se transforme en une innommable boucherie où la sauvagerie l’emporte sur toute sorte de compassion. Le fer, le feu et la boue forment la triade infernale composant la vie du «poilu», mais aussi celle du «feldgrau» allemand.
Pétain réclame des renforts à Joffre. Mais ce dernier privilégie sa future offensive sur la Somme. Cela fait dire à Pétain «Le GQG me donne plus de mal que les Boches».
La 11ème division bavaroise investit, le 20 mars, la cote 304 qui couvrait de son feu le Mort-Homme. Malgré ces succès, l’offensive générale allemande sur les deux rives de la Meuse est arrêtée par les Français. «Les assauts furieux des armées allemandes ont partout été brisés. Courage... on les aura !» dira Pétain. Au début de la bataille les forces françaises sont de 150 000 hommes. En avril, les effectifs atteignent les 525 000 hommes. Cette concentration humaine sur une si faible surface pourrait expliquer dans une certaine mesure le bain de sang que constitue Verdun. Cependant, les Allemands étant arrêtés, Joffre veut quelqu’un de plus offensif. Il nomme Pétain chef du Groupe d’Armées Centre et Nivelle à Verdun. Ce dernier charge le général Mangin de reprendre le fort de Douaumont. La bataille s’engage par 6 jours de pilonnage du fort par les Français. L’infanterie prend pied sur le fort le 22 mai, mais en est chassée le 24.
Durant ce temps, 10 000 Français tombent pour garder la cote 304 où les Allemands sont accrochés sur les pentes. L’artillerie, pièce maîtresse de ce champ de bataille, est toujours en faveur du côté allemand avec 2 200 pièces à ce moment-là pour 1 800 pièces côté français. On dirait que Verdun agit comme catalyseur. Les belligérants ne semblent plus pouvoir renoncer et sont condamnés à investir de plus en plus de forces sur ce champ de bataille qui a déjà tant coûté.
Les allemands reprennent l’offensive sur la rive droite de la Meuse. Sur un front de 6km, ils sont à 4 contre 1. Ils mettent les moyens pour emporter la décision qui tarde depuis si longtemps. À 3km au sud-est de Douaumont se trouve le fort de Vaux. Il est défendu par une garnison de 600 hommes. L’eau, les vivres et l’artillerie sont en quantité insuffisantes. Après une intense préparation d’artillerie, le 1er juin, l’infanterie allemande se lance à l’attaque du fort. Le 2 juin, ils pénètrent dans l’enceinte. Toutefois, il faut encore «nettoyer» la place. Les combats se livrent couloir par couloir. Il faut gazer la garnison pour la réduire. Le RICM tente un suprême effort le 8 juin pour le dégager. Il parvient jusqu’aux fossés du fort, s’y maintient en dépit d’un pilonnage incessant et de contre-attaques allemandes, mais ayant perdu 25 officiers et 1120 hommes, il doit être relevé le 15 juin. Finalement, le commandant Raynal, chef de la place, capitule. Les honneurs sont rendus par l’ennemi aux défenseurs de la place.
<<<<< Le front fin juin 1916
Les Allemands sont tout près de Verdun dont ils peuvent voir le clocher, ils croient la victoire à leur portée. Le 18 juin, ils bombardent le secteur avec des obus au phosgène. Mais, les 70 000 Allemands doivent attendre, l’arme à la bretelle, que le gaz se dissipe pour attaquer. Ce temps précieux est mis à profit par les forces françaises pour renforcer la position. Lorsque l’assaut a lieu le 23 juin, les Allemands sont contenus.
En effet, les alliés ont attaqué sur la Somme. Les Russes avancent sur le front oriental. Les Italiens font reculer les Autrichiens. Des troupes et de l’artillerie ont été prélevées sur le front de Verdun. Ces conditions compliquent la situation du commandement allemand pour continuer les opérations à Verdun. Le 11 juillet, il lance l’offensive de la dernière chance. Elle est bloquée par le fort de Souville, à 3 km de la ville de Verdun. À ce moment, les Allemands perdent l’initiative.
Le R.I.C.M. revient en ligne au début d’août, et s’empare brillamment de Fleury-devant-Douaumont, le 18 août ; il a atteint tous ses objectifs.
Deux mois plus tard, du 21 au 24 octobre les Français pilonnent les lignes ennemies. Écrasés et gazés par des obus de 400, les Allemands évacuent Douaumont le 23 octobre. Les batteries ennemies repérées sont détruites par l’artillerie française. Le 24 octobre, 3 divisions françaises passent à l’attaque sur un front de 7 km. Renforcé de 2 compagnies du 43ème bataillon sénégalais, de 2 compagnies du bataillon somali, et d’une compagnie du 6ème bataillon de tirailleurs indochinois, le RICM s’empare par une manoeuvre brillante du fort de Douaumont et capture 6 000 Allemands. Front à la fin de la bataille de 1916 >>>>
Le 2 novembre, le fort de Vaux est évacué par les Allemands. À la mi-décembre, les troupes allemandes sont refoulées sur leurs positions de départ. Après 10 mois la bataille est terminée.
Les pertes ont été effroyables, pour un gain en territoires conquis nul. Après 10 mois d’atroces souffrances pour les deux camps, la bataille aura coûté 378 000 hommes (62.000 tués, plus de 101.000 disparus, et plus de 215.000 blessés, souvent invalides) aux Français, 337 000 aux Allemands, 22 millions d’obus, dont un quart au moins n’a pas explosé. Les hommes ont fait preuve de la pire des sauvageries durant 10 longs mois. Ils ont subi la pluie, le froid, la neige, le feu et le fer. Nombreux sont ceux qui ont témoigné que seuls devant la mort, ils se sont sentis ravalés à l’état de bêtes. Tout cela pour rien ? Tout cela pour quelques kilomètres carrés d’une terre devenue morte et sans vie.
A elle seule cette bataille pourrait symboliser toute l’absurdité de cette guerre, toute l’absurdité et le gâchis de toutes les guerres. 90 ans après la bataille de Verdun, si la forêt a repoussé, on constate que les séquelles de guerre sont loin d’être réglées. Les sols de la zone rouge sont pollués, et pour longtemps.
Malgré cet enfer, les officiers semblent plu précautionneux de leurs hommes et seulement (si j'ose dire) 15 trébéens périront au cours de l'année 1916, dont 10 sur le front de Verdun ou de ses conséquences.