6.2 - La 1ère bataille de Champagne

C'est une offensive des armées françaises , tentant une percée des armées allemandes en région Champagne, à l'est de Reims. L'offensive commence le 14 décembre 1914 et se poursuit jusqu'au 17 mars 1915.

Malgré la dégradation du temps et le renforcement des défenses allemandes, les Français et les Britanniques projettent une offensive générale depuis la mer du Nord jusqu'à Verdun. Ce serait la première offensive d'importance depuis la Course à la mer. Français et Britanniques sont en supériorité numérique par rapport aux Allemands qui ont envoyé beaucoup de soldats sur le front Est. Ils sous-estiment pourtant la résistance des tranchées et la bravoure des soldats allemands. Le projet est finalement abandonné mais, pour soulager les Russes et interdire des transports de troupes sur le front oriental, il est décidé de progresser dans la boucle de l'Aisne, en direction de Rethel.

 

Les combats de décembre 1914 se concentrent vers Perthes-lès-Hurlus, Massiges, ferme de Beauséjour. En Champagne, les soldats français ont avancé de 2 à 3 kilomètres et résisté à plus de 20 contre-attaques, au prix de pertes humaines importantes. Les combats se poursuivent tout l'hiver.

 

Elle continue en 1915 avec des offensives françaises et contre-attaques allemandes se succèdent dans la région de Perthes-lès-Hurlus, ferme Beauséjour, Souain.

 Prise de Perthes-lès-Hurlus

 Prise du fortin de Beauséjour (4e R.I.C.)

•16 mars: Prise de la cote 196 par le 9e régiment de tirailleurs algériens

 17 mars, Joffre ordonne la suspension de l'offensive.

 

Pourtant la bataille continue, les français souhaitant conforter leurs positions, les allemands voulant reconquérir par des escarmouches, le terrain perdu.


 

 

Dix trébéens en seront victimes et y perdront la vie:

 

Théophile BEDÈNE, né le 14 août 1881, soldat au 22ème R.I.C., mort au combat le 28 février 1915, à Minaucourt, commune de Minaucourt-Mesnil les hurlus (Marne).

 

Mathias RENAUDET, né le 5 décembre 1889, soldat au 3ème R.I.C., mort au combat le 28 février 1915, à la ferme de Beauséjour, commune de Minaucourt-Mesnil les hurlus (Marne).

 

Pierre CABANIER, né le 3 mars 1888, soldat au 122ème R.I., mort au combat le 18 mars 1915, à la ferme de Beauséjour, commune de Minaucourt-Mesnil les hurlus (Marne).

 

Pierre BAYLÉ, né le 19 mars 1890, soldat au 80ème R.I., mort au combat le 19 mars 1915, le jour de son anniversaire, sur la butte de Mesnil, commune de Minaucourt-Mesnil les hurlus (Marne).

 

Eugène GINESTE, né le 21 septembre 1892, soldat au 29ème Génie, mort des suites de ses blessures, le 31 mars 1915, à l'hôpital Larrey de Sainte Ménéhould (Marne).

 

Pierre Paul AUDOUY, né le 9 juillet 1888, soldat au  53ème R.I., mort des suites de ses blessures, le 6 avril 1915 dans l’ambulance divisionnaire A5/XVI située à cette date à Saint Jean sur Tourbe (Marne).

 

Jean CASSÉ, né le 3 juillet 1879, canonnier au 56ème R.A.C., mort des suites de ses blessures à l'hôpital complémentaire n° 3 de Lézignan-Corbières (Aude), le 1er mai 1915.

 

Joseph BERNARD, né le 23 février 1890; sergent au 142ème R.I., mort au combat le 14 mai 1915, dans les tranchées de Mesnil les hurlus, commune de Minaucourt-Mesnil les hurlus (Marne).

 

Jean EXPOSITO, né le 1 mai 1892, marsouin au 44ème R.I.C., mort des suites de ses blessures le 30 juin 1915 à Sainte-Ménéhould (Marne)

 

Jacques RAJOL, né le 29 octobre 1891, soldat au 80ème R.I., mort le 8 septembre 1915 des suites de ses blessures à Saint-Pierre de Talence (Gironde)

 

 

La Guerre ne dure que depuis six mois et l'étendue des pertes humaines est sans précédent dans l'histoire. Rien que sur le front occidental, les Français, les Belges et les Britanniques ont perdu plus d'un million d'hommes, dont une grande majorité de Français. Les Allemands comptent environ 675 000 soldats tués, blessés ou disparus au combat.