Jean CASSÉ  1879/1915

Jean Jules Achille, fils de Pierre François, et de Marie LAFFAGE, est né le 3 juillet 1879 à Trèbes, commune située à 6 km à l'est de Carcassonne, au sud de la France. Son emplacement stratégique sur la route entre la Méditerranée et l'océan Atlantique est connu depuis le néolithique. La ville se trouve dans un couloir entre Montagne Noire au nord, Corbières au sud-est, et la vallée de l'Aude au sud. Sa superficie est de 16,36 km² ce qui en fait une grande commune pour le département de l'Aude. Ses voi-sines sont Berriac, Bouilhonnac et Ville-dubert. Elle est peuplée de 1100 hab. en 1793, 1850 en 1893 et  près de 2000 trébéens et trébéennes en 1914. Traver-sée par le canal du midi, au cœur d’une région viticole, son port a été très actif.

Ses parents tous deux trébéens, s’y sont mariés en 1871. Lui est scieur de long. Petit dernier d’une famille de 4 enfants, il passe son enfance au pied du clocher de l’église Saint-Etienne et après quelques années sur les bancs de l’école, il fait son apprentissage de charpentier.

C’est le métier qu’il déclare et qu’il exerce à Trèbes lors du conseil de révision qu’il passe à Capendu en septembre 1899. Il mesure 1m62, chevaux et sourcils châtains, les yeux gris, le visage ovale, le front couvert, nez et bouche moyenne, le menton rond. Son n° matricule au recrutement est le 844 / Narbonne, et il a été déclaré apte.

il accomplit son service militaire à partir de 15 novembre 1900 au 3ème régiment d’artillerie à Castres. Il est libéré le 19 septembre 1903.


artilleur,              en 1914,                                                                                      en 1915

A la mobilisation, il a 35 ans. Il est affecté au 56ème régiment d’artillerie de campagne - 2ème groupe d’artillerie lourde, caserné à Montpellier. Il fait parti de la 16ème Brigade d'Artillerie, artillerie de la 31ème  division d’infanterie (81ème, 96ème, 122ème 142ème RI)  Il est composé de 3 groupes, 9 batteries de 75 (36 canons) puis de canons plus lourds (120 ou 155)

Du 6 au 20 août 1914, il est transporté par train dans la région de Mirecourt. Il participe à l’offensive par Bayon, vers Lunéville, puis à l’offensive par Xousse et Maizières, en direction de Loudrefing. Le 17 août, il combat à Rorbach; le 18 août, il est impliqué dans les combats sur le canal des Salines, vers Loudrefing.

Le 20 août, il est engagé dans la bataille de Morhange, vers Bisping, puis à partir du 21 août,  il se replie, par Moussey et Laneuveville-aux-Bois, vers Bayon.    

A partir du 22 septembre, il est engagé dans la bataille de Flirey, il combat vers Bernécourt, Beaumont et Seiche-prey; puis suite de la stabilisation du front, il occupe un secteur vers le bois de Mort-Mare et Flirey, étendu à gauche, le 6 octobre, jusqu’à Seicheprey.

 

Le 11 octobre, il est retiré du front, et transporté par train de Toul à Château-Thierry. À partir du 14, il fait mouvement, par Grisolles, Berzy-le-Sec et Vivières, vers la région de Compiègne, il est mis au repos. Le 21, il commence un mouvement par Rollot, vers Davenescourt, puis le 25, transporté par train de Montdidier à Bailleul, et enfin transporté par camions vers Ypres.

Le 26 octobre, il est engagé dans la Bataille d’Ypres, vers Wallemolen et le sud de Poelkapelle. Le 27 il combat vers Poelcapelle jusqu’au 30 octobre. Di 2 au 5 novembre, il est vers Gheluvelt et Velthoek. À partir du 8 novembre, il occupe un secteur vers Zwarteleen et Saint-Éloi, et à 1 km ouest d’Hollebeke; du 8 au 11 novembre, combats vers Klein-Zillebeke.

En décembre 1914 jusqu’au 3 février 1915 il occupe un nouveau secteur entre Hollebeke et Saint-Éloi, jusque vers Zwarteleen. Il participe aux attaques de 14 et 16 décembre.    

Il se marie le 26 avril 1904, à Trèbes, avec Marie SALACROUX, née en 1879 à Magalas dans l’Hérault, mais dont les parents sont installés à Trèbes depuis au moins quinze ans. Antoine RICARD et Joseph COSTESEC sont leurs témoins. Ils auront 2 enfants Pierre né en 1907 et Gabrielle née en 1911. Son métier l’amène à bouger beaucoup, on le trouve à Floure en 1910, et à Lézignan en 1912, chez Chalon.

Il décède le 1er mai 1915 à Lézignan-Corbières à l’hôpital HB 8bis ou HC 35.     

 

 

 

Le 22 août, il combat vers Bonviller. Du 25 août au 17 septem-bre, il est engagé dans la bataille du Grand Couronné, il appuie les combats dans la région de Gerbéviller, puis dans la reprise de l’offensive et la progression jusque sur la Vézouze, à l’est de Lunéville. Du 17 au 22 septembre, il est retiré du front et mis en repos vers Nancy, le 21, il fait mouvement vers Royaumeix.

Le 3 février 1915, le 56° est retiré du front, transporté par camions dans la région de Diéval et mis au repos. À partir du 7 février, il fait mouvement par étapes vers Neuville-sous-Loeuilly et mis au repos. À partir du 22 février, il est transporté par train d’Amiens à Châlons-sur-Marne et stationne vers Cuperly et Vadenay.

Le 3 mars, il fait mouvement vers le front et occupe un secteur autour de la cote 196 et de la ferme Beauséjour (guerre de mines). Du 12 au 25 mars, la division combat vers la ferme Beauséjour et la cote 196 (1re bataille de Champagne).

a.             3 avril - 24 août, front jusqu’au nord du Mesnil-lès-Hurlus.

b.             27 avril, perte de la partie nord du Trapèze.

c.             4 mai, contre-attaque.

A ce moment là, Jean Jules semble appartenir à un groupe d’artillerie lourde (100mm ou 155). Bien que moins exposé que les fantassins, il vit les conditions aussi difficiles que ses collègues de la «biffe»    


A-t-il contractée sa maladie dans les Flandres ou sur le front de Champagne ? Et dans quelle circonstance, car il semble y avoir un doute sur les causes ?

 

Il est probablement rapatrié vers l’Aude, dans un train sanitaire pour être hospitalisé dans un hôpital temporaire à Lézignan-Corbières où il décèdera quelques temps plus tard.     

 

 

 

Il décède des suites d’une maladie contractée au service (selon la fiche SGA) / non imputable au service (sur le registre matricule) ? le 1er mai 1915 à Lézignan-Corbières à l’hôpital Hôpital Bénévole n° 8bis (ou HC 35 comme l’indique la fiche SGA).

 

HB n° 8 bis  Lézignan-Corbières - Ecole de filles et de garçons, 23 avenue du 1er mai - 90 lits - Fonctionne du 25 août 1914 au 6 octobre 1916 - Hôpital hospice, avenue Joseph Ruau 70     lits - Fonctionne du 26 août 1914 au 19 décembre 1918 -

Annexe:Maison Sarrère, 1 avenue du Colonel Denfert - 50 lits - Fonctionne du 1er mars 1915 au 6 octobre 1916 –

 

(Hôpital Complémentaire n° 35 se trouve à Narbonne, peut-être l’HB n°8bis est-il rattaché à l’HC 35 ?

 

Son lieu de sépulture n’est m’est connu. Est-il inhumé dans le cimetière de Lézignan-Corbières ?

 

Son décès est porté dans le registre d’état-civil de la commune de Lézignan-Corbières, à la date du 1er mai 1915.

 

Son nom est gravé sur les Monuments aux morts de Trèbes et de Lézignan-Corbières


extrait de la fiche matricule de Jean Jules Cassé