Marceau Vincent BEZ (1897 / 1918)

 

Fils de Henri Arthur, un charretier, tonnelier, né à Castres en 1869 et d'Albanie Angélique SARDA, une trébéenne, née en 1877 à Trèbes, mariés en août 1898 à Trèbes, Marceau Vincent BEZ est né sous le patronyme SARDA (ses parents s'étant mariés après sa naissance) le 15 mars 1897 à Trèbes (Aude). Il est l'aîné d'une fratrie de 3 enfants.

 

Après quelques années sur les bancs de l'école, il suit ses parents dans les travaux des champs. La famille quitte probablement Trèbes vers 1905, car on ne les retrouve pas dans le recensement de 1906, pour se louer dans d'autres grands domaines. Durant l'été 1916, Marceau est domestique et réside avec sa famille à La Livinière (Hérault)

 

Il est convoqué devant le conseil de révision au chef-lieu de canton, Olonzac, en juin 1915, il a tout juste 18 ans. Il est déclaré "bon pour le service" sous le matricule 820 / Béziers, classe 1917.

 

Il décède le 18 juillet 1918 à l'ouest de Soissons (Aisne)


 

Marceau Vincent BEZ est incorporé le 11 janvier 1916. Il n'a pas encore ses 19 ans. Il est affecté au 38éme Régiment d'Infanterie dont le dépôt se trouve à la caserne Rullière à Saint-Étienne (Loire). Il y effectuera ses quelques mois de classe, son apprentissage de soldat.

 

Le temps de cette période était variable, elle dépendait aussi des besoins du régiment au front. Elle était raccourcie s'il s'avérait nécessaire de combles les effectifs.

 

Lorsque le 15 mars, le 38ème quitte le champ de bataille de Verdun, la ruée ennemie est définitivement arrêtée. Les lourds sacrifices qu'il a subit (151 tués et 334 blessés), les fatigues qu'il a endurées jusqu'à l'épuisement n'auront pas été vains. Mais une reconstitution physique et matérielle s'impose: un séjour à l'arrière de quelques semaines dans la région de Saint-Dizier, puis dans celle de Verberie, vont s'en charger. C'est probablement à cette époque que Marceau Vincent BEZ rejoint son régiment au front.

 

 

Le 8 septembre 1916, le 38ème est jeté dans la bataille. Le 17,  le 1er et le 2ème bataillon s'élancent à l'assaut des positions ennemies de Vermandovillers. Dans un ordre impressionnant, les vagues d'assaut progressent comme à un exercice. A droite, le 2ème bataillon triomphe assez aisément de la résistance ennemie et atteint rapidement les objectifs: le bois Oertel, le bois Guillaume, le saillant sud de Vermandovillers (pertes du Bataillon 1 tué et 10 blessés. Mais à gauche, le 1er Bataillon a son flanc découvert du fait de l'arrêt d'un bataillon du 86ème, lequel, accueilli par un feu meurtrier, a été cloué sur place et a perdu la moitié de son effectif. L'instant est grave: la 2ème compagnie de gauche est prise d'écharpe par des feux violents de mitrailleuses. Les vagues continuent néanmoins résolument leur progression aidées par les nettoyeurs de tranchées, qui font de la "bonne besogne", et bientôt les positions assignées au bataillon  à la lisière nord-est des bois Kalner sont atteintes (pertes du Bataillon: 30 tués, dont 1 officier et 113 blessés dont 3 officiers. 

 

Maintenant il faut organiser le terrain conquis et le préparer en vue d'une nouvelle avance. La pluie tombe : les plaines de la Somme ne sont plus que de vastes marécages. Chaque jour l'artillerie ennemie réagit énergiquement sur nos lignes. Les ravitaillements sont pénibles: les corvées ne parviennent qu'au prix de difficultés inouïes à apporter quelques vivres. N'importe, chacun se met courageu-sement à l'œuvre

 

recrues du 38ème incorporées en janvier 1916, peut-être y trouve-t-on Marceau ?

 

A  la fin d'avril, c'est le retour en secteur dans la région de Bitry. Ici, le paysage est moins désolé. Les bords de l'Aisne, le plateau de Moulin-sous-Touvent, les bois qui l'entourent ont subi dans une bien moindre mesure les ravages de l'artillerie. Les bataillons vont reprendre leur besogne d'organisation. La lutte ne cesse pas néanmoins: l'activité des engins de tranchée est continuelle. Deux officiers sont tués par une grenade au moment où ils se portaient au secours de deux soldats blessés grièvement. Le poste de Libertrud, la ferme Saint-Victor sont souvent le théâtre d'escarmouches et des coups de mains, notamment celui sur l'observatoire Saint-Victor et sur le saillant Balthazar, témoignent que nos unités n'ont rien perdu de leur esprit offensif : ce dernier ne va pas tarder du reste à s'affirmer de nouveau plus complètement.

 

Au début de juillet, le commandement français a entrepris, dans la Somme, une vaste diversion à l'offensive allemande sur Verdun. Depuis deux mois, par une série d'attaques minutieusement préparées et minutieusement exécutées, nos troupes progressent, arrachant chaque jour à l'ennemi une nouvelle parcelle de terrain.

 

le terrain de bataille de Vermandovillers, le 17 septembre 1916

 

 

Au début d'octobre, l'ordre arrive d'attaquer Ablaincourt, tout est prêt. Le 10 octobre, le 3ème bataillon, suivant l'exemple qui lui a été donné le 17 septembre, s'élance hardiment à la conquête de la lisière du village d'Ablaincourt. La résistance acharnée lui vaut de sérieuses pertes (pertes du Bataillon : 42 tués (dont 2 officiers); 116 blessés (dont 4 officiers), mais celles qu'il inflige à l'ennemi sont plus lourdes. L'une des sections de sa compagnie de mitrailleuses se distingue particulièrement par son allant et son opiniâtreté dans la lutte: elle est citée à l'Ordre du jour du Corps d'armée   

 

De nouveau la position conquise doit être organisée. Les difficultés sont les mêmes: l'effort demeure égal. Mais les forces humaines ont des limites et lorsque le 27 octobre, après 50 jours d'une lutte de tous les instants, l'ordre de relève arrive, on peut dire que cette limite est atteinte. 


 

Il faut reconstituer le régiment. Un mois passé dans la région de Beauvais, un autre mois dans la région de Neufchâteau et le Régiment est de nouveau sur pied. Dans l'intervalle, la 120ème Division a été constituée sur le nouveau modèle, elle ne comprendra plus que trois régiments, les 38ème, 86ème et 408ème. Un court séjour dans l'Oise, au début de 1917, permet de revoir plusieurs coins familiers: Ribécourt, le Hamel, le poste François, mais déjà une action offensive importante est prévue pour le printemps.

 

Transportée dans la région de Ressons-sur-Matz - Canny, la 120ème Division est chargée d'y exécuter les travaux préparatoires. Ce rôle incombe plus spécialement au 38ème  qui reste en réserve. La tâche est ingrate, la terre est gelée et rend difficile le maniement des outils. Les cantonnements protègent mal contre les rigueurs de la température. Peu à peu cependant l'organisation se précise. Les tranchées prévues sont exécutées; les munitions sont accumulées dans les dépôts; l'artillerie est prête à prendre position. Mais les Allemands ayant eu vent de nos préparatifs se retirent le 18 mars, sur la ligne Hindenbourg. La Division tout entière commence aussitôt la poussée et la première, parmi les troupes françaises, pénètre dans les régions libérées. Le spectacle des dévastations y est lamentable. Aucune maison n'a été épargnée. Ici était une grande usine, avec ses turbines écrasées, son armature de fers tordus; là,  de vastes bâtiments de ferme : il n'en reste que les murs déchiquetés; les toits ont, pour ainsi dire, coulé sur le sol qu'ils arrosent de leurs tuiles. Sur de longs espaces, tous les arbres fruitiers ont été sciés. 

 

 

Le 16 avril 1917, lors de la bataille du Chemin des Dames le 418ème régiment qui fait partie de la 153ème Division (306ème brigade avec le 1er régiment mixte zouaves et tirailleurs) est en 1ère ligne. Partant des environs de Cerny, il progresse de près d'un kilomètre où il capture un matériel important (5 mitrailleuses, 2 minenwerfers, ...) et fait de nombreux prisonniers, mais ses pertes sont sensibles 4 officiers tués et 14 sont blessés. On compte aussi 77 hommes tués, 290 blessés et 10 disparus. Les 17 et 18 avril, le temps n'est pas propice à une nouvelle attaque, ce qui n'empêche pas de nouvelles pertes: 1 officier tué, 27 hommes tués, 85 blessés et 1 disparu.

 

Le 19 avril, à 15h30, malgré ces énorme pertes,le 418ème R.I. repart à l'attaque. Les objectifs sont en partis atteints, mais cette fois encore le bilan est lourd: 2 officiers tués, 8 blessés, et 47 hommes tués, 137 blessés et 34 disparus.

 

Le régiment sera relevé dans la nuit du 20 au 21 avril, mais dans l'attente les pertes s'accumulent: 11 tués, 49 blessés et 19 disparus et durant la relève encore 12 blessés.

Le 418ème régiment est mis au repos et à l'instruction dans les secteurs de Muret et Crouttes et de Maast et Violaines à un trentaine de kilo-mètres au sud est de Soissons.

 

Le 14 mai, le 418ème relève le 160ème R.I. dans le secteur du Bois de Vauxmerons, à l'est de Braye en Laonnois.

 

Le 22 mai le régiment relève le 9ème régiment de Zouaves. Marceau Vincent BEZ quitte le 38ème régiment pour être affecté, le 17 mai 1917, au 418ème R.I. qu'il rejoint dans le secteur du Bois Brouzé (est de Braye en Laonnois). Il participe aux travaux de fortifications et de défense.

 

Après une courte période de repos (du 28 mai au 3 juin), le régiment est de retour au mêmes emplacements où il subit de violents bombar-dements et des attaques sporadiques qui sont repoussées, mais qui laissent des traces (24 tués, 47 blessés et 3 disparus entre le 3 et le 5 juin).

 

Le 7 et 8 juin, le régiment est relevé et transporté en camions dans le secteur d'Haramont, puis embarque dans 4 trains qui les dirigent sur Vezelise (au sud de Nancy - Meurthe et Moselle) où de nombreux exercices sont organisés.

 

Le 28 juin le régiment est transporté en autobus et va relever le 283ème R.I.  le secteur de Regnièville sur une ligne entre Limey et la Moselle, au sud du Bois-le-Pretre. Le secteur est très différents de ceux qu'a connu le régiment. La 1ère ligne n'est tenu que par des guetteurs et la ligne de résistance est constitué de 6 points d'appui, tenus par des garnisons assez modestes reliés par des fils barbelés et des boyaux de commincation. le gros du régiment est tenu en réserve chargé de contre-attaques en cas d'infiltations ennemies.

 

Le régiment reste dans ce secteur jusqu'au 16 octobre en alternant les gardes en première ligne avec le 9ème R.M.Z . Le secteur est calme et les pertes sont faible. Marceau BEZ traverse cette période sans trop de difficultés.

 

 

Dans la nuit du 21 au 22 janvier le régiment prend la relève dans le secteur du bois de Chaume à l'ouest d'Ornes, puis au Nord-Ouest de Bezonvaux, au bois des Caurrières.

 

Sans répit, les 3 bataillons alternent en première ligne durant soixante quatre jours, dans la boue, sous la neige et sous un bombardement continuel d'obus explosifs mais également d'ypérite. Le 17 mars, le 2ème bataillons est en première ligne. Le bombardement est particulièrement intense. Marceau Vincent BEZ est blessé ce jour, suite à un obus ayant éclaté à proximité. S'agit-il d'une blessure ou d'une intoxication à l'Ypérite ? Le J.M.O ne dénombre que des intoxiqués pour la journée du 17 mars (32 au 2ème bataillon)

 

 

Les jours suivants, les bombardements redoublent d'intensité. les tranchées et les défenses accessoires souffrent énormément. Le 20 mars une attaque ennemie assez intense est finalement repoussée. Chacun reste sur ses positions. Le 21 le secteur devient plus calme. les principaux boyaux sont remis en état et protégés par des réseaux de fils barbelés.

 

Le 22 mars le régiment est relevé et transporté (les 23 et 24 mars), puis tout au long de la semaine au gré des moyens disponibles, à pied ou en automobiles, vers un secteur à quelques kilomètres à l'est de Meaux (Seine et Marne)

 

Après avoir reçu, le 5 avril, 300 hommes de renfort, le régiment est transporté, le 6 avril, dans le secteur de  Nanteuil-le-Haudouin, au sud de l'Oise. Le 13 avril ke régiment se transporte dans le secteur de La Croix St-Ouen au sud de Compiègne.

 

Du 17 au 24 avril, le régiment se transporte par voie de terre jusqu'au secteur de Poix-de-Picardie (Somme). Le 27 il se déplace pour aller cantonner à Fresnoy-au-Val où il reste jusqu'au 4 mai, date à laquelle il se déplace jusqu'à l'ouest d'Amiens, puis se rend à Bertangles et Poulainville où il reste jusqu'au 16 mai.

 

A partir de cette date le régiment participe à des travaux et des manoeuvres dans le secteur de Saint Gratien.

 

Le 30 mai, il quitte ce secteur pour aller embarquer en train à la gare de Critot. Le régiment débarque à Survilliers pour aller cantonner à Rosières et Versigny  (Oise) où il reste jusqu'au 8 juin. Le 8, le régiment se rend à Gondreville, puis le 10 à Largny-sur-Automne où tout le régiment participe à des travaux de fortifications.

 

Il est probable que Marceau  BEZ ait rejoint son régiment au mois de mai, à une date que je ne connais pas.

 

Depuis le 26 mai, après les échecs de mars et avril, les allemands tentent une nouvelle offensive afin de percer le front, cette fois elle a lieu sur les fronts de l'Aisne et de l'Oise

 

Le 12 juin, le 418ème R.I. est alerté et se rend à lisière nord de la forêt de Villers-Cotterets (Aisne)

 

 

L'ennemi, dont le recul était motivé par nos attaques de l'été précédent dans la Somme, s'est retranché sur sa fameuse ligne Hindenbourg, dont Saint-Quentin est un des principaux points d'appui. C'est au sud de cette ville, dont on aperçoit distinctement toutes les maisons dominées par la masse imposante de la cathédrale, que le 38ème R.I. vient prendre position au début d'avril. Les troupes qui l'ont précédé et qui ont essayé, mais en vain, de forcer les redoutables retranchements ennemis, n'ont eu le loisir de réaliser aucune organisation. Seules dans les villages quelques caves plus ou moins effondrées constituent une protection précaire pour un petit nombre d'hommes et l'ennemi met à profit cette circonstance pour harceler, jour et nuit, nos lignes. Certains points : le village et le cimetière d'Oertres, le village de Dallon et l'Épine de Dallon sont spécialement visés. Résolument, on se met à la besogne et lors du retour à l'arrière, trois semaines plus tard, le secteur a déjà meilleure figure. 

 

la ligne Hindenburg, une ligne de front fortifiée, préparée à l'avance

secteur d'assaut sur le Chemin des Dames, du 418ème R.I., du 16 au 19 avril 1917

 

 

Le 17 octobre, le 418ème régiment est transporté dans plusieurs sites et les compagnies sont affectées à des travaux forestiers dans différents massifs à l'ouest et au sud de Nancy.

 

Le 4 novembre les bataillons sont regroupés au Camp du Bois L'Évêque, au sud de Toul, pour une session d'instruction

 

A partir du 22 novembre, jusqu'au 22 décembre, reprise des travaux pour le compte du Génie et du Service forestier. 

 

Le 418ème RI est transporté entre le 25 et le 28 décembre, par un froid extrêmement vif (-15°) à Vitry-en-Perthois et Outrepont (à l'est de Vitry-le-François).

 

Le 4 janvier 1918, le régiment est transporté en camions, dans de très mauvaises conditions dues au froid (-20°), et certains camions tombant en panne, à Génicourt (au sud de Verdun). Pendant plusieurs jours, les hommes contribuent à des travaux .

 

front du bois des carrières fin 1917/ début 1918

 la tranchée de première ligne du bois des Caurrières (nord de Verdun)

 

 

Le 13 juin, le régiment est engagé au Nord de Villers-Cotterêts, où l'ennemi voulait forcer les passages de la forêt de Retz. Il occupe une ligne Taille-Fontaine / Haute-Fontaine et a pour mission d'empêcher toute incursion.

 

Le 15 juin, le régiment contre-attaque, accompagné d'une demie-compagnie de chars d'assaut, et s'empare de Valsery en liaison avec les Zouaves partit de Cœuvres. Il s'installe fortement sur des positions  qu'ils conservent jusqu'au 27.

 

Le 28 juin, après une courte préparation d'artillerie, une nouvelle attaque est déclenchée à 5h05 où toute la division accompagnée de 3 compagnies de chars d'assaut reprend pied sur le plateau au sud de l'Aisne. Le 29 juin, le 418ème poursuit son avancée sur Saint-Pierre Aigle. Et finalement, le 2 juillet, le village, défendu par 4 régiments et sur un terrain couvert de cadavres est totalement investi le 2 juillet. Le régiment fait plus de 300 prisonniers dont 10 officiers et capture plusieurs dizaines de mitrailleuses. Le régiment obtient pour ce fait d'armes sa seconde citation à l'ordre de l'Armée.

 

Dans la nuit du 6 au 7 juillet, le 418ème R.I est relevé et mis au repos dans des cantonnements à Morienval, Gilocourt (Oise). Il est par ailleurs transféré à la 72ème Division d'infanterie et transporté à Rivecourt et Venette, au sud-ouest de Compiègne, dans la soirée du 8 juillet.

 

Le 14 juillet le régiment est alerté et prend position à Choisy-au-bac et à Royallieu. Le 15, il est regroupé à La-Motte sur la route entre Compiègne et Soissons.

 

Le 17, la décision de procéder à une contre-attaque d'ampleur est prise. Plus tard on lui donnera le nom de "seconde bataille de la Marne". La 72ème division est concentrée sur un fuseau qui longe l'Aisne en direction de Soissons. Les objectifs finaux pour le régiment sont le Mont sans pain et la Montagne de Paris à l'orée de la ville de Soissons.

 


 

Partant de Fosse-le-Haut à 4h35, et malgré les difficultés dues à au très mauvais temps, à l'obscurité, à la fatigue, le régiment, qui a pris ses emplacement dans la nuit, et précédé d'une section de chars, culbute l'ennemi et en une heure atteint le ravin de Pernant. Après une pause, l'assaut reprend pour atteindre le ravin de Saconin à 6h55. A 7h35, l'assaut reprend pour prendre d'assaut le Mont sans pain et la Montagne de Paris ce qui s'avère très difficile et à la tombée de la nuit le régiment s'enterre sur les positions prises. Sans avoir réussit à atteindre ses objectifs (qui le sera le lendemain), le régiment à progresser de plus de 8km, faisant plus de 1000 prisonniers prisonniers et capturant 12 canons lourds et de nombreuses mitrailleuses.

 

Les pertes sont importantes: 3 officiers tués, 6 officiers blessés et 16 hommes tués, 160 blessés et 376 disparus.

 

Le 418ème régiment sera cité une troisième fois à l'ordre de l'armée.

 

Toutefois, comme beaucoup d'autres, Marceau Vincent BEZ aura payé cette victoire de sa vie.

 

 

Marceau Vincent BEZ sera honoré d'une citation au Journal Officiel du 12 octobre 1920, et de la Croix de Guerre avec une étoile de bronze, à titre posthume, malheureusement avec 2 erreurs sur son prénom et sur la date de décès. Heureusement le matricule est exact.

extrait du J.O. du 12 octobre 1920

 

Marceau Vincent BEZ a disparu lors de l'attaque du 18 juillet dans un secteur Fosse-en-haut et le ravin de Saconin. Un jugement déclaratif de décès, arrêté par le tribunal de Saint-Pons-de-Thomieres (Hérault), le 9 octobre 1921, le déclare (par erreur, la ville de Soissons n'est pas encore conquise) mort, tué à l'ennemi, le 18 juillet 1918, à Soissons (Aisne).

 

Il avait un peu plus de 21 ans et il était célibataire et il avait passé 30 mois sous l'uniforme.

 

Ce jugement sera transcrit sur le registre d'état-civil de la commune de Cesseras (Hérault), le 28 novembre 1921.

 

Son corps, ultérieurement retrouvé, sera inhumé à la Nécropole Nationale "Bois Robert", commune d'Amblény (Aisne), carré D tombe n°346 (voir ci-dessous)