Auguste BLANCHÉ 1879/1916

Auguste Emmanuel Émile BLANCHÉ, fils de François, journalier, et de Marie Célestine Antoinette VIDAL, est né le 12 septembre 1879 à Sonnac-sur-l’Hers (11), petite commune du sud-ouest du département de l’Aude, voisine de Chalabre.

 

Lors du conseil de révision de sa classe, en 1899, à Carcassonne, il se dit charretier, résidant à Car-cassonne avec ses parents. Son n° matricule au recrutement est le 509 / Carcassonne.

 

Au moment de son incorporation au service militaire en 1900, Il est ajourné pour pour faiblesse. Puis affecté au 17ème R.I. qui tient casernement à Béziers à compter du 15 novembre 1901, jusqu’au 19 mars 1903.

 

Rendu à sa famille, iI se mariera vers 1904 avec Françoise BLANCHÉ (?), jeune femme de nationalité espagnole, née à Vilamos (Province de Lérida). Il n’y a pas d’enfants connus (recensement de Trèbes où ils résident en 1911). Il est meunier en 1911 à Trèbes où il réside depuis décembre 1907.

 

Il décède le 21 février 1916 à Montauville (54) au lieu-dit Bois le prêtre.


 

A la mobilisation, il a 36 ans. Mobilisé le 4 août, il bénéficie d’un sursis de 30 jours. Il rejoint le 127ème Régiment d’infanterie territoriale le 2 septembre 1914, auquel il est affecté et dont le dépôt se situe à Carcassonne (180ème Brigade – 90ème div. territoriale).

 

Par la suite, il est affecté au 346ème régiment d’infanterie. Peut-être fait-il partie du groupe de 100 hommes qui arrive le 15 août 1915 (confirmé par un télégramme du 23 août) ? C’est un ancien régiment de forteresse, réserve du 146ème, affecté à Toul. Il appartient à la 145ème brigade (73ème division d’infanterie).

 

Quand il rejoint le régiment celui-ci est posté à Bois le Prêtre. C’est un massif forestier de 800 ha, au nord-ouest de Pont-à-Mousson, commune de Montauville, dominant à l’est la vallée de la Moselle, s’avançant en pointe vers le plateau de Haye; son point culminant est à la Croix-des-Carmes, 372 m, à peu près l’altitude de la colline de Mousson, de l’autre côté de la Moselle. Ce fut l’un des points de friction les plus notoires dans la guerre de position en 1915 et 1916 (avec l’Argonne, les Eparges, la forêt d’Apremont et l’Hartmannswillerkopf).

 

Sur ce front étroit, il a été engagé des centaines d’actions, offensives ou défensive ; les pertes ont été effroyables.Côté français, la bataille a été menée, le plus souvent, par la 73ème div. d’infanterie de réserve. En mars 1915, le régiment est au lieu dit Quart-en-Réserve, il attaque la ligne VIII (mars), puis il participe à la prise de la Croix des Carmes (8-9 juin puis 8 juillet), et en septembre il est dans le secteur du Carrefour et du  Mouchoir. Entre le 7 et le 15 décembre le régiment repasse à de l’offensive Il reste toujours sur ce front de janvier à juillet 1916.    


 

 

 

Les poilus résistent héroïquement au premier choc, en dépit de la perte du fort de Douaumont. Très vite, le commandant de la IIème Armée, organise la riposte. Il met en place une liaison avec Bar-le-Duc, à l'arrière. En 24 h, 6.000 camions montent vers le front en empruntant la «Voie sacrée». L'assaut allemand est repoussé et la brèche colmatée. Les attaques vont se renouveler pendant plusieurs mois, sans cesse contenues. La bataille de Verdun prend fin le 15 décembre 1916. Elle aura duré 10 mois. L'avantage reste aux Français mais c'est au prix d'une terrible hécatombe. Verdun est le tournant de la guerre et pour les poilus, le symbole de toutes ses horreurs. Du côté français, le total des pertes (morts, blessés et disparus) est évalué à 379.000. Cela fait de la bataille de Verdun la plus meurtrière des batailles après l'offensive de la Somme.

 

La bataille de Verdun

 

Tout commence le 21 février 1916, à 7h30, avec un déluge de feu sur les forts de Verdun et sur les tranchées où sont tapies 3 divisions françaises. Puis, l'infanterie allemande monte à l'assaut. Certains soldats sont équipés d'un lance-flammes. C'est la première fois qu'est employée cette arme terrible. Le chef d'état-major allemand veut de cette façon en finir avec une guerre de positions qui dure depuis la bataille de la Marne, 18 mois plus tôt. Il projette de «saigner l'armée française» par des bombardements intensifs. Bois-le-Prêtre est à 60 km à l’est de Verdun, mais les obus pleuvent aussi, afin de fixer toutes les divisions proches pour éviter leurs déplacements en renfort. Les deux bataillons du 346ème ont pris la relève dans la nuit du 20 au 21 février des bataillons du 353ème avec lesquels ils alternent depuis plusieurs mois et sont en première ligne; le 5ème bataillon dans le secteur du Mouchoir et le 6ème dans le secteur du Carrefour. Auguste fait partie de la 22ème Cie (6ème bataillon). Les bombardements sont intenses.

Un homme de la 21ème Cie est tué, 2 hommes de la 21ème Cie et 3 de la 22ème sont blessés; et 8 hommes de la 22ème Cie sont portés disparus parmi lesquels Auguste BLANCHÉ.     

 

Auguste Emmanuel BLANCHÉ d’abord porté disparu, a été retrouvé mort, tué à l’ennemi, le 1er jour de la bataille de Verdun, le 21 février 1916, à 13 heures,dans les tranchées de Bois-le-Prêtre, commune de Montauville (Meurthe et Moselle), dans le secteur du carrefour, il avait plus de 36 ans. 


Aucune sépulture n’est connue. Les autorités militaires ne semblent pas connaître son lieu de sépulture. A-t-il été enseveli dans le bombardement puisque qu’il est porté disparu. Son corps n'-a-t-il pas pu être identifié ? Comme beaucoup, son corps n'a probablement pas pu être ramené, puis oublié dans le no man's land entre les deux camps. Plus tard, s'il a été retrouvé, il n'a pu être identifié et anonyme placé dans une fosse commune, un ossuaire, peut-être dans le cimetière de guerre dans les environs du champ de bataille. Peut l’un des ossuaires de la Nécropole nationale Montauville-Le Pétant

 

Son décès, qui est porté dans le registre d’Etat-civil de la commune de Trèbes le 25 avril 1916, Auguste BLANCHÉ étant toujours officiellement domicilié à Trèbes.

 

Son nom est gravé sur le Monument aux morts de Trèbes.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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