Fils de Raymond, et de Marie LOZE, Thomas est né le 6 décembre 1888 à Villeneuve-Durfort (Aude).
Lors de son conseil de révision, en septembre 1908, il réside avec ses parents à Villedubert et il exerce le métier de cultivateur.
A la suite du Conseil de révision qu’il effectue à Capendu ? (à vérifier) (classe: 1908) son n° matricule au recrutement est le 414/Narbonne, au cours duquel il a été déclaré apte, il accomplit son service militaire à partir du 7 octobre 1909 au 142ème RI (Mende). Il est nommé caporal en septembre 1910. Il se rengage au 142ème le 19 novembre 1911 jusqu’au 7 octobre 1913.
Il réside à Paris en 1914.
Marié le , à , avec , d’où enfants.
Il décède le 4 novembre 1914 à Wystchaete (Belgique)
Fantassins à l'automne 1914
A la mobilisation, il est caporal, et affecté au 143ème R.I. (Carcassonne), qui fait brigade commune avec le 53ème R.I.
Le 7 août, à 20 heures, dans les rues de Carcassonne, une manifestation grandiose, débordant de patriotisme et d’enthousiasme, montre que si le régiment est «prêt», il l’est surtout au point de vue moral. Le 8 août, il quitte la ville pour Is/Tille et débarque à Hymont Mattaincourt (2ème et 3ème bataillons) et à Mirecourt (1er bataillon), le 9 août. Du 10 au 18, par Bainville, Menoncourt, Lamath, Veho et Amenoncourt, le régiment, marche sur Avricourt, où il franchit la frontière de 1870, le 16 août. Le régiment est déjà en Lorraine annexée et il n’a pas encore combattu. L’ennemi, pensent-ils, ne résistera pas à l’élan de notre offensive.
Le 18 août cette offensive est proche, le 143ème se porte sur Rhodes pour, de là, marcher le 19 sur Bisping et Londrefingen. Chemin faisant, il rencontre les premiers postes de secours où affluent les blessés du 142ème qui a été engagé la veille : «Cette vision de bataille fait naître un ardent désir de vengeance», affirme l’auteur du JMO.
Le 19 août, dans le Bois de Mulhewald, le 143ème reçoit le baptême du feu, mais «l’exemple d’un sang froid et d’un courage des chefs, permet à tous de supporter sans faiblir cette première épreuve», note toujours ce fameux rédacteur. La nuit arrive; chefs et soldats bivouaquent dans le bois. Cette veillée d’armes est troublée par quelques engagements de patrouilles et par une tentative d’attaque allemande locale infructueuse.
Le 20 août, à 4 h, les Allemands attaquent en force les lisières de la forêt. Pendant que le 2ème bataillon s’efforce d’arrêter les assaillants, les 1er et 3ème bataillons s’établissent et se fortifient au nord du village d’Angviller. Bousculé, le 2ème bataillon se retire et s’établit à la lisière sud de la forêt. A 6 h, le régiment doit reprendre la lisière nord puis de pousser jusqu’à Londrefing. Le 3ème bataillon, malgré les pertes sensibles va de l’avant; mais tourné à droite par l’ennemi, il est obligé de faire face à cette nouvelle attaque. Le 1er bataillon se lance à la baïonnette. Il repousse l’ennemi jusqu’à la lisière nord du bois. Là, il est reçu par des feux meurtriers qui l’obligent à s’évacuer des positions «si crânement» conquises. Le repli se fait sur Angviller où s’opère le ralliement. Le 2ème bataillon, qui était en réserve, se porte au nord d’Angviller avec des mitrailleuses, ce qui permet le repli sans pertes. Le 3ème bataillon a été complètement encerclé dans la forêt. Il en est de même de 3 sections de la 6ème cie. Le 143ème a perdu son personnel médical. Au nombre des morts, se trouvent le Général, commandant la Division et le Colonel, commandant le 143ème. A 15 h, un repli général est ordonné et, la nuit arrivant, le régiment bivouaque à Mézière et Moussey. Ce dur combat faisait partie de la bataille dite « de Morhange ». Le 21, la retraite continue jusqu’à Avricourt, puis sur Morainvillers, atteint à 8 h. Le régiment prend des dispositions de combat autour de cette localité mais à 13 h, il reprend la retraite sur Fraimbois, par la forêt de Mondon; puis sur Borville où il stationne, brisé de fatigue, le 23 et 24, organisant avec une hâte, le secteur dont la défense va lui être confiée. Déjà à l’horizon, les villages brûlent, et les fumées des obus se rapprochent.
Le 20 août, à 4 h, les Allemands attaquent en force les lisières de la forêt. Pendant que le 2ème bataillon s’efforce d’arrêter les assaillants, les 1er et 3ème bataillons s’établissent et se fortifient au nord du village d’Angviller. Bousculé, le 2ème bataillon se retire et s’établit à la lisière sud de la forêt. A 6 h, le régiment doit reprendre la lisière nord puis de pousser jusqu’à Londrefing. Le 3ème bataillon, malgré les pertes sensibles va de l’avant; mais tourné à droite par l’ennemi, il est obligé de faire face à cette nouvelle attaque. Le 1er bataillon se lance à la baïonnette. Il repousse l’ennemi jusqu’à la lisière nord du bois. Là, il est reçu par des feux meurtriers qui l’obligent à s’évacuer des positions «si crânement» conquises. Le repli se fait sur Angviller où s’opère le ralliement. Le 2ème bataillon, qui était en réserve, se porte au nord d’Angviller avec des mitrailleuses, ce qui permet le repli sans pertes. Le 3ème bataillon a été complètement encerclé dans la forêt. Il en est de même de 3 sections de la 6ème cie. Le 143ème a perdu son personnel médical. Au nombre des morts, se trouvent le Général, commandant la Division et le Colonel, commandant le 143ème. A 15 h, un repli général est ordonné et, la nuit arrivant, le régiment bivouaque à Mézière et Moussey. Ce dur combat faisait partie de la bataille dite « de Morhange ». Le 21, la retraite continue jusqu’à Avricourt, puis sur Morainvillers, atteint à 8 h. Le régiment prend des dispositions de combat autour de cette localité mais à 13 h, il reprend la retraite sur Fraimbois, par la forêt de Mondon; puis sur Borville où il stationne, brisé de fatigue, le 23 et 24, organisant avec une hâte, le secteur dont la défense va lui être confiée. Déjà à l’horizon, les villages brûlent, et les fumées des obus se rapprochent.
Du 28 au 30 août le régiment avec toute la 32ème Division poursuit sa marche, occupe le Bois de Jontois et Franconville, franchit la Mortagne, au gué de Fiscol, et s’installe dans le Bois de Bareth, d’où il aperçoit le village de Fraimbois. Il a reçu, entre temps, un premier renfort de 1000 h., qui permet de reconstituer ses unités durement éprouvées. Du 29 août au 8 septembre, le Bois de Bareth est le théâtre de luttes quotidiennes, mais l’ardeur allemande s’émousse devant la résistance des français et le Bois est conservé. Ne pouvant passer par la trouée de Charmes, l’ennemi se tourne vers Nancy.
Aussi le 9 septembre, le 143ème, avec le 53ème, est appelé à prendre sa part dans la bataille du «Grand Couronné». En passant par Rosière-aux-Salines, Pulnoy et Saulxures les Nancy, le 11, il pénètre dans la forêt de Champenoux et le 12, occupe le Champenoux et les hauteurs avoisinantes.
Après quelques jours de repos aux environs de Nancy, le 16ème Corps se dirige sur Toul pour arrêter les allemands en Woëvre. Après de pénibles marches, le régiment se trouve le 23 septembre dans la région d’Ansauville où il est violemment pris à partie par l’artillerie ennemie. Il occupe sur les talons des arrière-gardes ennemies, Mandres-aux-Quatre-Tours et Beaumont. Le 26, le 1er bataillon occupe Seicheprey. Jusqu’au 8 octobre, la lutte sera marquée par une série de petits combats, d’attaques partielles et le 9 octobre, le régiment s’embarque à destination de Fère en Tardenois. Au cours de la période écoulée, le régiment a combattu sans relâche; ses pertes en tués et blessés ont été lourdes, les fatigues et les privations énormes; son séjour dans le Soissonais va lui donner un repos et un confort relatifs; ils ne restent pas oisifs cependant.
Arrivés le 9 à Fère en Tardenois, il relève le 15 octobre, les unités britanniques engagées entre le Canal de l’Oise à l’Aisne et le ruisseau de Chery pour leur permettre de gagner la Belgique. Le 15 au soir, il est relevé à son tour par le 123ème R.I. et après quelques temps de repos, il s’embarque à Lemeux près de Compiègne. Il débarque, le 31, en gare de Poperinghe et de Bailleul. Il va être engagé dans la bataille de l’Yser.
Le 31 octobre, dès le débarquement le 143ème s’est porté dans la région de Dickebush. Le 1er novembre à l’aube, il attaque le village de Wytschaete qui a dû être cédé par une division de cavalerie anglaise. L’objectif est atteint, le village fortifié, des tranchées ébauchées; le régiment est en liaison avec le 15ème et le 80ème. Le combat a été rude. Les Allemands ont contre-attaqué sans succès; on s’est battu à la baïonnette, mais Wytschaete a été pris et conservé malgré des pertes cruelles. Le 2 novembre à 6 h, l’ennemi devançant une attaque de notre part prévue pour 7 h, prononce sur le village une action violente avec de gros effectifs. Sur les collets des prisonniers on relève en effet les numéros de 3 régiments. L’effort des allemands leur permet de pénétrer dans les premières maisons dont tous les occupants sont déjà tués ou blessés. Il s’infiltre peu à peu au prix de pertes sanglantes, mais ne parvient pas à s’emparer complètement du village. La lutte se continue jusqu’au 13 novembre, terrible et meurtrière. Thomas CHAUSSON est tué, le 4 novembre.
Les allemands, grâce à leur supériorité numérique et à la puissance de leur artillerie avancent lentement sur terrain bouleversé, arrosé sans arrêt d’obus et jonché de cadavres. Le terrain est disputé pied à pied avec une farouche énergie; on se bat à coup de pelle et de pioche. Si le régiment n’a pu conserver ses positions intactes, il a du moins sauvé l’honneur par son courage et son ardeur à combattre sans arrêt, nuit et jour, dans la boue, sans vivres et souvent sans cartouches.
Du 1er novembre au 31 janvier, le 143ème avait perdu dans les Flandres: 7 officiers, 49 sous-officiers, 707 caporaux et soldats morts dont le caporal Thomas CHAUSSON. Le nombre des blessés, en officiers surtout, s’élevait à plus du double de ces chiffres.
Thomas Albert CHAUSSON est tué à l’ennemi à Wystchaete en Belgique, le 4 novembre 1914. Il allait avoir 26 ans. Probablement disparu.
Son lieu de sépulture ne semble pas connu des autorités militaires. Comme beaucoup, son corps n'a pu être ramené, puis oublié dans le no man's land entre les deux camps. Plus tard, s'il a été retrouvé, il n'a pu être identifié et placé dans une fosse commune, peut-être dans l'une des nécropoles de la région d'Ypres
Son décès, qui est transcrit dans le registre d’Etat-civil de la commune de Trèbes le 27 juillet 1917, après un jugement du tribunal de Carcassonne du 18 juillet 1917 confirmant sa mort.
Son nom est gravé sur le Monument aux morts de Trèbes.