Louis Léon VASSAL, fils de Gabriel et de Paule dite Pauline COSTE, est né le 27 octobre 1875 à Trèbes. Il est le second d’une fratrie de 4 garçons. Il vit à Trèbes, dans le quartier de l’Eglise, au moins jusqu’en 1894. Il passe devant la commission de recrutement militaire à Carcassonne, en septembre 1895. Il indique à cette époque être métayer et résider avec ses parents dans le domaine de la Cavayère à Carcassonne. Son numéro matricule est le 706 / Carcassonne.
Il est déclaré « bon pour le service » et effectue son service militaire à compter du 14 novembre 1896, au 81ème régiment d’infanterie, dont le dépôt se trouve à Montpellier. Il est réformé le 8 octobre 1897 pour cause de tuberculose. Il rejoint ses parents à Castelnau d’Aude.
Il se marie le 22 octobre 1898 à Castelnau d’Aude avec Marie Julie SALS, née à La Redorte en 1877 et qui vit avec sa mère à Castelnau d’Aude.
Après les premiers mois de la guerre et devant les immenses pertes humaines, l’armée «râcle les fonds de tiroirs». Louis est convoqué devant le conseil de révision le 10 décembre 1914, il a 39 ans et il est déclaré bon pour le «service armé».
Il est affecté au 3ème régiment d’infanterie le 14 avril 1915, Louis rejoint le dépôt de ce régiment, à Hyères, le 18 avril. Ce régiment est membre de la 58ème brigade d'infanterie (29ème division d'infanterie 15ème corps d'armée) est constitué de 3 bataillons. Il subit là sa formation militaire.
Puis, il passe au 9ème bataillon du dépôt du 40ème régiment d’infanterie à Nîmes le 24 août 1915. Ce régiment est stationné à Nîmes est membre de la 59ème brigade d'infanterie (30ème division d'infanterie, 15ème corps d'armée).
Mais compte tenu de son âge c’est plus probablement au 117ème R.I.T. que Louis Léon VASSAL est affecté.
Quelles sont les missions auxquelles il participe ? Fait-il parti des renforts arrivés durant l'hiver 1915/1916 ? Où reste-t-il au dépôt ?
Le 12 juin le 1er bataillon et le QG cantonne à Montreux-Château où il s’embarque pour la Marne; Il est débarqué au nord de Bar-le-Duc.
Le 17 juin, le 1er bataillon est transporté en camion, débarqué à Nixeville et allant bivouaqué à Bois la Ville, au sud de Baleycourt. Il participe à différentes taches d’aménagement, de garde, …
Le 21 juillet, provenant de Nimes, Louis VASSAL est probablement affecté au 1er bataillon peut-être avec un groupe d’ânes provenant d’Algérie affecté à le 2ème compagnie.
A partir du 6 août, 3 compagnies sont affectées au ravitaillement des unités en 1ère ligne.
Le 23 août une partie du bataillon monte aux tranchées dite «de valenciennes» pour des tâches techniques. La 2ème compagnie dite « des bourricots » reste à la caserne Anthouard de Verdun au sud de la citadelle.
Le 1er septembre, le 1er bataillon est dissous, la 2ème compagnie est maintenue et placée hors bataillon. Les multiples missions au service des casernes et du génie ou pour ravitailler les troupes au front se poursuivent, souvent sous des bombardements sévères.
A une date (courant septembre, début octobre) et dans des conditions non décrites dans le JMO le soldat Louis VASSAL probablement lors d’une mission de ravitaillement en première ligne est gravement blessé (bombardement, accident, … ?). Il est évacué sur un hôpital à Bourgoin en Isère où il décèdera le 21 octobre.
Louis VASSAL passe au 340ème R.I.T. le 15 juillet 1916 (en exécution des préconisations de la note du HQG n°10635 en date du 14 juin 1916 qui concernait un élargissement du versement des soldats des classes les plus jeunes (1898/1899, puis ceux des classes (1895/1897) des régiments territoriaux vers des régiments d’active ou vers des régiment territoriaux spécifiquement organisé pour aller au combat).
Ce régiment a été constitué à Belfort le 1er janvier 1916. Il est constitué d’une compagnie hors rangs, d’une compagnie de mitrailleuses et de 3 bataillons, chaque bataillon provenant d’un régiment territorial est constitué des plus jeunes classes 1898/1899 (117ème de Nimes devenant le 1er bataillon du 340ème, 140ème de Bordeaux devenant le 2ème bataillon du 340ème et 144ème de Tarbes devenant le 3ème bataillon du 340ème.
A partir du 1er janvier, les bataillons sont stationnés à Friessen (1er bat.) Réchésy (2ème bat.) et à Manspach St Léger (3ème bat.) sur le front sud des Vosges, proche de la frontière suisse, réputé plus calme.
A partir du 24 février, le 1er bataillon glisse vers Seppois-le-bas. Le 8 avril, il rentre à Friesen.
Félicitations du Général PRAX
Louis Léon VASSAL est décédé, des suites de ses blessures, le 21 octobre 1916 dans l’hôpital auxiliaire n° 22, installé dans une école confessionnelle, rue des moulins à Bourgoin (Isère) et géré par la Croix-rouge.
Curieusement, alors qu'il est décédé dans un hôpital, les autorités militaires ne semblent pas connaître son lieu de sépulture. Il est fort probable qu'il ait été inhumé dans le cimetière de Bourgoin (Isère). Son nom n'apparaissant pas dans les registres de cette commune, il est possible que son corps ait été rapatrié à Rieux à la demande de sa famille. (à vérifier)
Son acte de décès est transcrit sur le registre d’état-civil de la commune de Rieux Minervois (Aude) à la date du 22 octobre 1916. Son nom est inscrit sur le Monument aux morts de cette commune.